L'industrie automobile a complètement perdu la main. En 2024, même les voitures familiales sont exubérantes. Il suffit de regarder la nouvelle BMW M5 qui vient d'être dévoilée avec plus de 700 ch ou la Porsche Taycan récemment faceliftée qui se rapproche des 1000 ch. Il est donc urgent de se plonger dans les livres d'histoire pour examiner les voitures qui ont choqué le monde avec leur puissance…
70's : Plymouth Superbird
Même si nos cœurs se tournent vers la Lamborghini Countach, la Ferrari 512 BB ou la BMW M1 lorsqu’on évoque les années 70, on ne peut s’empêcher de traverser l'Atlantique pour nous tourner vers les États-Unis. En effet, alors qu'en Europe nous avions déjà des supercars exclusives (il suffit de regarder la liste ci-dessus), aux États-Unis, on fabriquait surtout des monstres de puissance pour la classe ouvrière.
En tête de liste figure la Plymouth Superbird, une muscle-car tout à fait banale, équipée d'un V8 Hemi de 7,0 litres à double carburateur qui envoyait 425 ch aux roues arrière. Tout cela, en 1970 ! Pour compléter l'histoire, la Superbird faisait un clin d'œil au personnage populaire des Loony Tunes, « Roadrunner », avec notamment un klaxon unique. On retient surtout…son spoiler !
80's : Ruf CTR Yellowbird
Ce n'est pas le choix qui manque quand on plonge dans les années 80. Parce que les années 80, c'est forcément l'époque des voitures de sport italiennes. Pourtant, on tourne ici le nez vers l'Allemagne et pas même vers une célèbre marque de voitures de sport. C'est vers Ruf, un simple garage qui construit depuis 1970 quelques-unes des voitures de performance les plus désirables sur la base de modèles Porsche.
La RUF CTR « yellowbird » est la cerise sur le gâteau. Un monstre absolu qui a réussi à susciter l'admiration lors de son lancement. D'une part, à cause de son 6-cylindres boxer de 3,4 litres développant 470 ch, et d'autre part, à cause du joug d'un turbo qui le pilonnait sans pitié. Il suffit de regarder la vidéo ci-dessous pour comprendre pourquoi seuls les meilleurs pilotes ont réussi à s'extraire de cette CTR en un seul morceau. VIDEO
90's : McLaren F1
Les années 90 ont été le berceau de la révolution technologique. Il en va de même dans le domaine de l'automobile. L'utilisation d'ordinateurs, de simulateurs et d'électronique a permis de redessiner entièrement une voiture. Alors, il suffit d'introduire un V12 de 6,1 litres et 627 ch à l'arrière d'une supercar avec une position de conduite centrale. C'est ainsi qu'est née la McLaren F1, née de l’imagination de Gordon Murray, un homme qui faisait fureur dans le monde de la Formule 1 à l'époque.
Avec la McLaren F1, Murray a eu l'idée de construire la voiture de sport ultime. La vitesse de pointe de 386,5 km/h n'a pas déçu. Plus encore, il a fallu attendre 2005 pour qu'une autre supercar (la Koenigsegg CCR) puisse reprendre le flambeau et devenir la voiture de sport la plus rapide du monde. Elon Musk et Rowan Atkinson en ont eu une, ce qui en dit peut-être long...
2000's : Bugatti Veyron
Alors que le grand public n'était pas vraiment éveillé aux voitures de sport ultrarapides, le groupe Volkswagen s'est assuré de l’inverse en 2005. Ce n'est pas tant le style de la Bugatti Veyron qui est en cause (elle n'est pas plus exotique qu'une VW Golf), mais son W16 turbo de 8,0 litres à 4 turbos. Il générait... 1 001 ch !
Si vous n'avez jamais compris l'engouement pour la Bugatti Veyron, sachez qu'il s'agissait tout simplement de la première hypercar de série développant plus de 1 000 ch et bénéficiant d'une garantie d'usine. Bien que la Veyron soit devenue la figure de proue des hyper-riches, Bugatti a eu besoin de dix ans pour vendre les 450 unités à peine. Les délais d'attente de plusieurs années y sont-ils pour quelque chose ?
2010's : Nissan Nismo GT-R
Bien sûr, de nombreux constructeurs automobiles hyper-exclusifs se sont lancés à la poursuite de la Bugatti Veyron et le prix y était. Cependant, en 2015, Nissan a montré qu'il pouvait faire les choses différemment. En effet, la marque japonaise a offert à à son emblématique R35 GT-R une version Nismo.
Cette GT-R Nismo, avec son V6 biturbo 3,8 litres de 600 ch, n'est pas nécessairement excessivement puissante, mais c'est la façon dont cette sportive a réussi à humilié les super et hypercars pour une fraction de leur prix. Ce faisant, l'expérience est tellement viscérale et brute que cette bête japonaise ne devrait pas manquer à cette liste.