A l'occasion du coup d'envoi de Salon de Bruxelles, la VRT, la RTBF flamande, pour ceux qui l'ignoreraient, a commandité une étude comparative pour déterminer quelle voiture rejette le moins d'émissions. En ce qui concerne les particules fines, les résultats des nouveaux moteurs diesel sont spectaculaires. Avec des émissions mesurées de 1.500 unités par cm², il sort du pot d'échappement d'une voiture diesel moderne moins de particules fines qu'il n'y en a dans l'air (4.000 unités par cm²). Le CNG (gaz naturel) s'en sort bien également, avec 5.000 unités par m², tandis que le moteur essence classique affiche des émissions de 15.000 unités. Bref, les résultats sont tout l'inverse de ce qu'ils étaient dans le passé, quand les diesels étaient les plus gros émetteurs de particules. Et vraisemblablement, les constructeurs seront capables, comme ils l'ont fait avec le diesel, de réduire énormément les émissions de particules des moteurs essence. Bien sûr, les voitures électriques et à hydrogène n'émettent absolument rien. Enfin en ce qui concerne les émissions d'azote (NOx), tous les moteurs à combustion classiques obtiennent de bons résultats.
Que fait-on maintenant ? Retour au diesel ?
Selon Maarten Messagie, membre du groupe de recherche Mobi de l'université VUB, on peut aujourd'hui qualifier tous les voitures modernes de "propres". Et voilà qui nous met dans une situation intéressante. Car finalement, selon ces critères d'émissions, les moteurs à combustion sont à peine plus nuisibles que l'électricité ou l'hydrogène, alors que les différences de prix sont encore très importantes.
Une autre conclusion : une fiscalité automobile uniquement basée sur le CO2 est aujourd'hui obsolète. Pour être absolument équitable, il est nécessaire de prendre en compte tous les critères d'émissions, ainsi que le poids des véhicules.
Des telles études démontrent surtout qu'en matière de climat, le problème n'est pas la voiture, mais le nombre de voitures. Et on peut donc directement en venir à la problématique de la mobilité. Pour préserver l'environnement, il faut réduire la quantité de voitures et cela signifie, sur le plan politique, que des alternatives sont indispensables. Quand a-t-on parlé pour la dernière fois d'améliorer et d'accroître l'offre de transports publics ? Quoi qu'il en soit, quiconque roule aujourd'hui avec une voiture diesel dernier cri peut se dire qu'il se déplace à bord d'un purificateur d'air. N'en déplaise à certains…