Eh non ! Les concessionnaires affichant le revenu net le plus élevé sont ceux qui distribuent des… Volvo ! Bien que leur marge ait baissé de 0,21%, les vendeurs Volvo sont ceux qui tirent encore le meilleur bénéfice net de la vente de voiture, bénéfice qui s'élève à 2,21% du prix de vente. Ce qui signifie qu'en vendant un Volvo XC40 au prix de base de 31.500€, le concessionnaire empoche 700€… avant impôt bien sûr.
Renault à égalité avec Mercedes
En 2018, le concessionnaire Renault a enregistré une marge nette moyenne de 2,19%, soit une amélioration de 0,06% par rapport à l'année d'avant. Ca peut surprendre, mais ce chiffre le place à égalité avec le concessionnaire Mercedes qui, durant la même période, voyait sa marge chuter de 0,82%. Cette tendance est d'ailleurs la même pour toutes les marques premium allemandes. Chez BMW aussi, la baisse a été de 0,34%, ce qui place la marge du concessionnaire à 1,52%. Et le plus mal loti est Audi, dont la marge de 0,96% représente une baisse de 1,37% par rapport à 2017. En clair, un concessionnaire Audi qui vend un Q3 à 33.000€ ne gagne que 317€. Mais c'est pire encore chez Nissan. Non seulement la marge de 0,64% place la marque en fin de liste du classement Traxio, mais cela représente en plus une baisse de 0,85% par rapport à 2017. Ainsi le gain du concessionnaire sur la vente d'un Qashqai à 24.540€ est-elle d'à peine 157€.
Vendez des machines à laver !
Ces chiffres sont surtout indicatifs, car le bénéfice varie évidemment d'un modèle à l'autre. Mais il est clair que les marges du secteur automobile ne s'améliorent guère. Si on globalise, la marge bénéficiaire moyenne d'un concessionnaire automobile est de 1,51%. Cette marge est de 1,63% dans le secteur de l'ameublement, et de 2,08% dans le secteur de l'électroménager. Et pour info, la Belgique est le pays d'Europe occidentale où ces marges sont les plus faibles, à un près : en France, elles sont plus faibles encore.
Plus de regroupements
Mauvaise nouvelle ? Oui et non… L'étude Traxio révèle qu'en 2018, les concessionnaires automobiles ont en moyenne dégagé un bénéfice de 300.000€, soit un peu mieux qu'en 2017. Mais on constate dans le même temps qu'ils sont de plus en plus endettés. Cela ne fera que stimuler le phénomène de regroupement, avec de moins en moins de concessionnaires pour représenter de plus en plus de marques d'un même groupe automobile. Enfin, notons que ceux qui ne sont pas liés à un importateur ou à la seule vente de voitures neuves s'en tirent mieux. En effet, ceux qui cumulent les activités (voitures neuves et occasion, indépendants) dégagent une marge de 1,79%.