C'est le moment d'aller à Maranello. Récemment, ils ont sorti la BR20, un projet spécial demandé par un client fortuné. C'est maintenant au tour de la Daytona SP3, le troisième modèle de la série "Icona". Les Italiens ont commencé cette série en 2018, comme une sorte d'interprétation moderne de succès de course emblématiques, avec les extrêmes Monza SP1 et SP2 comme exploit.
Interprétation moderne
Aujourd'hui, voilà qu'ils ajoutent donc la Daytona SP3, qui fait référence aux 24 heures de Daytona en 1967, lorsque Ferrari a pris place sur les trois marches du podium face à son grand rival Ford (avec la GT40). Ce nouveau modèle Icona s'inspire des voitures de course des années 1960, telles que les 312 P, 512 S, etc., mais leur donne une interprétation moderne. Par exemple, l'ensemble du corps alterne entre inclinaison et cambrure, puis à nouveau des lignes nettes et musclées. Le pare-brise monobloc est une merveilleuse référence au passé, le toit est un ensemble Targa amovible.
Les larges passages de roues avant, avec un emplacement bien visible pour les rétroviseurs latéraux, se fondent dans des flancs plus marqués, puis dans des prises d'air pour le moteur placé au centre arrière. Le moteur occupe une place prépondérante dans la massive partie arrière, qui est elle-même dominée par une sorte de "colonne vertébrale" centrale. Ce qui, soit dit en passant, a une fonction active : cette Daytona SP3 possède l'aérodynamique la plus sophistiquée jamais réalisée pour une Ferrari.
Minimalisme
À l'intérieur, Ferrari a créé un environnement minimaliste. Ici aussi, le pare-brise domine l'intérieur, tandis que les sièges sont fixés au châssis (les pédales peuvent être ajustées). En conséquence, la position assise est plus basse et légèrement plus inclinée que dans les autres modèles Ferrari. Leurs garnitures s'intègrent parfaitement aux panneaux de porte. L'ensemble de l'architecture et du châssis utilise autant que possible des matériaux composites tels que la fibre de carbone afin de maintenir le poids (1 485 kilogrammes) aussi bas que possible.
Pour le bloc moteur, Ferrari a utilisé le V12 de la 812 Competizione. Ici, bien sûr, le douze cylindres se trouve à l'arrière et produit 840 ch de ses 6,5 litres. Il n'y a d'ailleurs pas de suralimentation ni de support hybride, mais plutôt une zone rouge qui commence à 9 500 tr/min. La puissance est transmise aux roues arrière par une boîte de vitesses à double embrayage à sept rapports. Quelques autres chiffres ? Le 0 à 100 km/h ne prend que 2,85 secondes, le 0 à 200 km/h 7,4 secondes, et la vitesse de pointe est "supérieure à 340 km/h".
Enfin, si vous vous demandez maintenant combien coûte cette Daytona SP3, c'est que vous n'avez certainement pas le droit d'en acheter une. Ferrari n'assemblera que 599 exemplaires de ce modèle Icona pour ses meilleurs clients et collectionneurs uniquement. Elles ont d'ailleurs déjà toutes étées vendues à un prix d'environ 2 millions d'euros chacune. À l'avenir, la gamme Icona sera élargie. Maintenant, il ne reste plus qu'à économiser…