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Interview: Sebastian Mackensen, Mini – "La fin du diesel? Ce n'est à l'ordre du jour"

En marge du Salon de Bruxelles, nous avons rencontré le Senior Vice President de Mini, Sebastian Marckensen. Pour lui, le diesel a beau être déclinant, "il n'y a pour le moment chez nous aucun projet quant à sa suppression, la demande est encore bien trop grande".

Le Brexit occupe actuellement une grande partie de vos journées. Pouvez-vous nous donner un pourcentage de chances que la production Mini quitte le Royaume-Uni?

"Il n'y a aucun plan concret quant au déménagement hors UK de notre production, et je veux insister sur "plan concret". Donc je ne vais pas me lancer dans un pourcentage supposé. Mais il est évident que nous suivons de près l'évolution du Brexit. Il ne faut pas oublier que la Grande-Bretagne est notre plus grand marché en termes de volume, et que nous y avons aussi des installations de production BMW. Il y a dans notre groupe des gens spécialisés dans les matières légales et autres. Moi, je suis une personne de produit et de vente. Ce n'est donc pas tous les jours que je dois penser au Brexit."

Il ne vous arrive jamais de regarder les feux arrière de la nouvelle Mini, en forme d'Union Jack, et de penser "Mmmh, ce n'était peut-être pas une bonne idée"?

"… Mais non, c'est une excellente idée, au contraire. Je ne pense pas que la perception du public vis-à-vis du Royaume-Uni puisse changer dans les prochaines années. Il y en a peut-être un certain nombre qui se demande comment tout cela va finir, mais ça n'empêche pas que ce soit toujours un grand pays qui parle à l'imaginaire collectif."

Depuis 2001, les ventes de Mini ont doublé, passant de 100.000 à 200.000 unités par an. Comment voyez-vous les choses évoluer dans les 5 à 10 ans?

"De nos jours, 5 à 10 ans, c'est déjà regarder très loin. Nous allons encore développer le potentiel de croissance de Mini, mais j'imagine plutôt une croissance organique. Nous voulons améliorer régulièrement nos performances de vente, en collaboration étroite avec notre réseau, mais d'autres canaux vont aussi s'ouvrir, notamment dans le secteur du fleet. Mini n'a pas toujours été une marque envisagée par les Fleet Managers. Notre produit est plutôt Lifstyle et ça lui valait de ne pas être considéré par les entreprises. Mais ces dernières années, nous avons enregistré un succès grandissant dans le secteur. En Belgique, c'est vrai, nous avons obtenu d'excellents résultats sur le marché fleet, peut-être justement parce que notre produit est fun, mais aussi parce que les entreprises qui nous choisissent ont une excellente image de notre marque. Je ne connais personne qui déteste Mini. Les réactions sont toujours très émotionnelles. Avec nos nouvelles variantes, comme la Clubman et l'hybride plug-in, ou encore avec de futures opportunités, je nous vois encore solidement progresser dans le fleet en Europe. Je ne peux pas vous donner d'estimation précise parce que les chiffres sont le résultat d'une politique. Les chiffres ne doivent pas être un but en soi."

La perte de popularité du diesel vous touche-t-elle aussi durement que certains autres constructeurs?

Chez nous, c'est différent. Mini est une marque traditionnellement moins dieselisée que d'autres, et nous proposons de très bons moteurs essence. Chez certains constructeurs, le diesel peut représenter 70 à 80% des ventes, ce qui est loin d'être le cas chez nous. Mais comme nous voulons répondre à la demande des clients, on ne parle pas encore de supprimer le diesel de notre catalogue. La demande est encore trop grande. Nous avons une très haute technologie en matière de moteur diesel et nous avons "un casier vierge" concernant les problèmes qui ont défrayé la chronique ces dernières années".

Le Countryman ne figure pas parmi les leaders de son segment. Etes-vous satisfaits de ses prestations commerciales?

"Très satisfaits. En 2017, le Countryman a dépassé nos prévisions. Et encore, ce n'était pas une année pleine de production. Pour 2018, nous nous attendons à ce qu'il devienne le deuxième modèle le plus vendu de la gamme, après la Mini 3 portes. C'est un pilier de la marque et le retour des clients est très positif."

Comme voyez vous l'évolution de la voiture électrique?

"Ce n'est qu'une question de temps avant que nous fassions le pas vers une mobilité plus électrique. Des enquêtes très intéressantes ont été réalisées auprès de clients qui roulent aujourd'hui en hybride ou en électrique et il s'avère que pour leur prochaine voiture, ils envisagent toujours l'hybride ou l'électrique. Et puis les villes vont établir des règles de plus en plus strictes à l'égard de l'automobile. Il ne faut pas s'attendre à la moindre marche arrière dans ce domaine. Et comme mini est une marque vraiment urbaine… L'électricité prendra plus vite un rôle important en ville qu'en dehors, il nous faudra donc jouer notre rôle nous aussi."

Prêt pour la prochaine étape

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