Pendant des décennies, le Salon de l'Automobile de Genève était la référence en Europe. C'était l'endroit choisi par les marques automobiles pour présenter leurs plus grandes nouveautés et sabrer le champagne pour le secteur auto. Aujourd'hui, le champagne a un goût amer car l'avenir du Salon de Genève n'a rien de clair.
À plusieurs reprises
L'édition 2019 pourrait donc être la dernière. Le Salon aurait dû ouvrir ses portes cette année en mars mais la crise du coronavirus a chamboulé tous les plans. Une fermeture logique suite à la situation qui est désormais suivie d'une sacrée gueule de bois financière. Non seulement pour l'organisation mais aussi pour les marques participantes.
Cela pourrait être un clou supplémentaire dans le cercueil du Salon, s'ajoutant au fait que de nombreuses marques avaient déjà annulé leur participation. Les constructeurs toujours présents (à force de milliers d'euros) ont vu leurs investissements fondre comme neige au soleil. À la suite de quoi, beaucoup ont annoncé qu'il y aurait peu de chances qu'ils soient présents en 2021.
Et Bruxelles?
Sans marques automobiles, il n'y aura pas de Salon de l'automobile ... et pas de moyens financiers. L'organisation derrière le Salon avait précédemment renoncé à un prêt de la part du canton de Genève car elle n'était pas certaine de pouvoir le rembourser. De plus, elle annonce maintenant qu'elle souhaite transférer l'ensemble de l'organisation à Palexpo, l'entreprise qui exploite les halls d'exposition du salon.
En lisant entre les lignes, il y a peu de chances que le Salon de l'Automobile de Genève renaisse un jour de ses cendres. Un signe pour le futur des Salon Auto d'Europe? Rien n'est certain. Il n'est pas improbable que les Salons de Paris et Francfort tombent mais celui de Bruxelles a les os solides. Tout simplement parce que le Salon de l'Auto de Bruxelles est avant tout une boutique. Deviendrait-il l'événement le plus important de l'Europe Occidentale? Certains aiment l'imaginer…