Cela n'a pas été facile, mais la ministre flamande de l'environnement Zuhal Demir (N-VA) apporte un plan climatique au sommet sur le climat de Glasgow. Selon ce plan, les émissions de CO2 en Flandre doivent être réduites de 40 % d'ici 2030. L'une des décisions les plus importantes de ce plan climatique est l'interdiction de la vente de nouvelles voitures à moteur à combustion. Cette mesure sera introduite à partir de 2029.
L'occasion reste inchangée
L'Union européenne ne prévoit d'interdire la vente de nouvelles voitures à moteur à combustion qu'en 2035, mais la Flandre semble soudain vouloir jouer les meilleurs élèves de la classe. Initialement, l'idée de la ministre flamande de la mobilité Lydia Peeters (Open VLD) était d'introduire l'interdiction dès 2027, et de l'appliquer également aux voitures d'occasion. Le délai a maintenant été prolongé de deux ans, et le marché de l'occasion ne sera pas affecté pour le moment.
Le secteur privé reste à l'écart
Pourtant, il reste encore beaucoup à faire : une voiture électrique coûte aujourd'hui en moyenne environ 10 000 € de plus qu'un modèle similaire équipé d'un moteur thermique. Le gouvernement flamand prévoit un point de basculement en 2026 et espère qu'en 2029, cette différence de prix sera entièrement en faveur de la voiture électrique.
D’ici là, les acheteurs privés du nord du pays ne bénéficieront pas d'une prime à l'achat pour les véhicules à émission zéro afin de combler l'écart de prix existant, contrairement à ce qui se passe dans de nombreux autres pays européens. Le bonus zéro émission du gouvernement flamand a été supprimé au début de 2020. En conséquence, le marché privé boude les voitures électriques : au cours des neuf premiers mois de cette année, moins de 4,9 % des nouvelles immatriculations concernaient des voitures entièrement électriques. Seuls 13,7 % de ces nouvelles voitures sont au nom d'acheteurs privés, selon les chiffres de la Febiac, la fédération du secteur.
Besoin de points de recharge
Notre pays est également à la traîne en matière de bornes de recharge, surtout si l'on considère les Pays-Bas voisins. Le gouvernement flamand veut changer tout cela dans les prochaines années. Auparavant, le ministre Peeters avait déjà annoncé que 30 000 points de charge publics supplémentaires seraient installés d'ici 2025. Selon le gouvernement flamand, 100 000 points de recharge "semi-publics" supplémentaires devront être installés d'ici 2030. On ne sait pas encore quelles mesures le gouvernement prévoit pour le secteur des transports, ni comment les mesures flamandes seront coordonnées avec Bruxelles et la Wallonie.