C'était l'un des plus grands mérites du PDG sortant Dieter Zetsche. Car sous ses ailes, Mercedes a lancé une gamme de petits modèles à traction avant (Classe A, CLA, GLA, etc.) qui a donné à la marque sa cure de jouvence tant attendue. Cependant, son successeur, Ola Källenius, se demande maintenant ouvertement si s'agissait là d'une bonne décision.
Aller trop loin
Car si les voitures compactes de chez Mercedes représentent un quart des revenus en 2019, il craint qu'elles diluent le prestige de la marque. En d'autres termes : Källenius n'est pas contre les modèles... mais veut qu'ils ne soient vendus qu'en prime. Une variante boîte manuelle avec feux halogènes n'en fait pas partie.
Au fait, le PDG va encore plus loin. Car il admet trop volontiers que Mercedes est peut-être allée un peu trop loin en essayant de combler tous les créneaux ces dernières années. Parce qu'il pense qu'avec moins de modèles, on peut faire autant - si pas plus - de profit. Ceci en mettant l'accent sur la qualité (et le prix) plutôt que sur le volume.
Élimination progressive systématique
Il y a donc de fortes chances que l'offre de Mercedes soit réduite dans les années à venir. Ce sera d'ailleurs bientôt le cas. Le SLC ainsi que le Coupé et le Cabriolet de la Classe S n'auront pas de successeur. Pour les plus petits, on suppose que plusieurs modèles seront éliminés progressivement à la fin de leur carrière. La fin de la Classe B n'est pas inconcevable.
Il y a quelques années, Mercedes a également parlé d'un GLA Coupé, bien qu'il semble peu probable - avec un nouveau PDG à la tête - que cette voiture voit le jour. Bref, Mercedes semble vouloir revenir à son offre classique et se concentrer sur les variantes haut de gamme de Maybach et AMG. En outre, le nombre de plates-formes/moteurs devra être réduit de manière drastique et la boîte de vitesses manuelle sera mise aux oubliettes.