Les amateurs de voitures ne pourront finalement pas se rendre au Heysel en janvier 2024 pour une nouvelle édition du Salon de l'Auto. Le conseil d'administration de la Febiac, en charge de l’organisation, a décidé de ne pas organiser de salon physique et de tirer ainsi un trait sur ce qui devait être la 101e édition. « Les conditions d'une expérience de qualité et représentative ne sont pas réunies », explique Febiac.
Une édition 2023 réussie
En raison de la pandémie en 2021 et 2022, deux éditions physiques du Salon de l'Auto n'ont pas pu avoir lieu et les portes du Heysel sont restées fermées pendant deux ans. En 2023, la 100e édition a eu lieu et a réussi à attirer plus de 265 000 visiteurs au Heysel. C'est moins que les 300 000 visiteurs attendus, mais la Febiac s'en ait félicité. D'autant plus qu'elle a réussi à convaincre 95 % des marques et importateurs présents dans notre pays d'être présents après deux années de crise.
Clap de fin
C'est justement là que le bât blesse, selon les premières déclarations de Febiac. Ces dernières années, de nombreuses marques et importateurs ont procédé à une analyse coûts-bénéfices approfondie. Une présence physique de plusieurs semaines au Salon de l'Auto coûte encore cher et ces investissements doivent ensuite se traduire par des ventes. Plus de marques et d'importateurs que l'année dernière ont indiqué qu'ils ne seraient plus présents à l'édition 2024, après quoi l'organisateur Febiac a été contraint de tirer la prise.
Salons sous pression
Le Salon de l'Auto de Bruxelles semble toutefois résister à la pandémie et reste l'un des rares salons classiques dans le monde. Le Salon de Paris n'est plus que l'ombre de lui-même, et le déménagement de Francfort à Munich n'a pas non plus fait de cadeaux au Salon de l’Auto Allemand. Le salon le plus prestigieux du monde, celui de Genève, n'a carrément pas survécu à la crise…