Selon VIAS, l’Institut belge pour la sécurité routière, l'agressivité générale dans la circulation a légèrement diminué l'année dernière. C'est ce que montre leur enquête auprès de 1 000 conducteurs belges. 54 % d'entre eux ont dû faire face à une agression routière au cours de l'année écoulée, contre 57 % il y a cinq ans. Cette agressivité s'exprime verbalement, physiquement ou par des gestes.
Sortir de la voiture
Il est frappant de constater que les formes les plus extrêmes d'agression ont augmenté. Par exemple, 7 % des conducteurs disent avoir été confrontés à une agression physique au cours de l'année écoulée, alors qu'en 2017, ce n'était le cas que de 2 %. Le nombre de conducteurs qui sortent de leur voiture pour "obtenir réparation" a également augmenté : 6,5 % l'année dernière, contre 2,5 % il y a cinq ans. À Bruxelles, ce chiffre atteint 13 % des conducteurs.
Risque d'accident plus élevé
Selon l'Institut VIAS, l'agressivité accrue est due à la pandémie du coronavirus et à la frustration qu'elle a provoquée. Un style de conduite agressif augmente également le risque d'accident, selon VIAS : 61 % des conducteurs agressifs ont été impliqués dans un accident au cours des trois dernières années, contre 39 % des conducteurs calmes.
Comportements irritants
Sur l'autoroute, rester sur la voie du milieu provoque la plus grande frustration : cela énerve 25 % des conducteurs. Le talonnage (14 %) et l'utilisation du téléphone au volant (12 %) sont les autres principales nuisances. Le fait de ne pas utiliser le clignotant dans les agglomérations est la principale source d'irritation pour 24 % des conducteurs. L'utilisation du téléphone (21 %) et le blocage d'une intersection (15 %) sont les autres principales frustrations.