Les Parisiens en ont assez des rues polluées par de grosses et lourdes voitures qui occupent inutilement de l'espace. Le week-end dernier (4 février 2024), les Parisiens ont pu se prononcer sur un référendum visant à pénaliser les voitures lourdes. En bref, le référendum prévoit que les voitures de plus de 1,6 tonne seront plus lourdement "taxées". Comment une ville taxe-t-elle ? En augmentant le prix du parking…
Trois fois plus cher
Avec 54,4 % des voix, le référendum a été approuvé. Il faut toutefois préciser qu'à peine 5,7 % des personnes ayant le droit de vote se sont rendues aux urnes. Concrètement, cela signifie qu’il faudra bientôt payer un lourd tribut de 18 € par heure pour stationner dans le centre-ville avec votre voiture de plus de 1,6 tonne. C'est trois fois plus que le prix actuel !
Se garer un peu plus loin n'est pas non plus très avantageux, car le prix du parking pour les véhicules de plus de 1,6 tonne augmente également dans les quartiers. Là-bas, le tarif horaire s'élève à 12 €. Les voitures de moins de 1,6 tonne continueront à stationner - pour l'instant - au tarif actuel.
Goûte dans l’océan ?
Reste à savoir si cette mesure permettra réellement à Paris d'éliminer les SUV de son territoire. Par exemple, la règle ne s'applique pas aux résidents de Paris et les voitures électriques jusqu'à 2,0 tonnes sont exemptées. Avec cette nouvelle règle, Paris veut surtout empêcher les touristes de circuler dans le centre-ville, en espérant qu'ils prendront les transports en commun. Le Parisien, quant à lui, peut donc toujours garer son Dodge Ram sans être gêné.
D'autre part, la question se pose de savoir comment les autorités de la ville vont appliquer cette règle. En effet, toutes les places de stationnement à Paris ne sont pas équipées d'une balance. Il est donc fort probable qu'elles examinent la plaque d'immatriculation qui mentionne le type de véhicule et le poids autorisé correspondant. Cela semble simple en théorie, mais en pratique, cela nous semble déjà être l'origine de futures situations confuses. Il ne reste plus qu'à prendre le métro…