C'est souvent à Genève que Ferrari présente ses derniers joyaux. L'an dernier, c'était la LaFerrari, cette année c'est moins spectaculaire mais tout aussi important. La superbe California a donc été mise à jour, et inaugure un nouveau V8.
Sensuelle
Mais un petit mot d'abord sur l'esthétique. Amoureux de la marque depuis son plus jeune âge, votre serviteur a un peu de mal à s'enthousiasmer pour le look des Ferrari actuelles. Bien sûr les formes servent la fonction et une 458 par exemple est, de l'avis général, la meilleure voiture de sa catégorie. Mais a-t-elle le sex-appeal, les formes presqu'érotiques qu'on a envie de caresser, bref, ce qu'on attend d'une Ferrari? Pas pour moi en tout cas. La California, par contre, a cette sensualité débordante, cette "féminité". Et les quelques retouches esthétiques subliment plus encore son pouvoir de séduction. Bien sûr c'est très personnel, mais je ne pouvais m'empêcher de le dire.
+ 70 ch
Sous ce joli capot, se cache donc un nouveau V8 3.855 cc gavé par un turbo Twinscroll, qui remplace l'ancien V8 atmosphérique 4.3 litres. Le "petit" nouveau lâche 560 ch à 7.500 tours et 755 Nm à 5.500 tours, soit un gain de respectivement 70 ch et 270 Nm! Le progrès des performances n'est pas spectaculaire (316 km/h au lieu de 312, 0-100 en 3,6 secondes au lieu de 3,8), mais l'agrément devrait être considérablement amélioré. Et bien sûr – mais est-ce vraiment essentiel dans le cas d'une Ferrari – la conso et les émissions sont en baisse.
La California T est donc la première Ferrari "de grande diffusion" à recevoir un bloc suralimenté. Mais il y a des précédents dans l'histoire des Ferrari de route, et non des moindres. Oublions la 208, version fiscale de la 308 destinée au marché italien qui recevait un V8 2.0 Turbo, et ne retenons que deux légendes: la 288 GTO et la F40. La California T pourrait-elle rêver plus bel héritage?
