En relançant le nom DS il y a quelques années, Citroën était clairement attendu au tournant. La DS3 fut une première bonne surprise. La DS4 est peut-être moins convaincante. Mais avec la DS5, la nouvelle histoire DS est définitivement sur des rails.
Sculpture
Sans être aussi révolutionnaire, la DS5 va, comme jadis la DS, où personne d'autre ne va. La tendance est à la berline aux airs de coupé? La DS5 regarde vers break de chasse, archétype du chic sportif dans les Seventies.
Avec 4,53m de long, 1,87 m de large et 1,51 de haut), la DS5 est plus compacte qu'elle ne semble. C'est la foule de détails jouant sur les proportions qui la rendent très statutaire. Ceinture de caisse, moulures chromées du capot, blocs optiques, jantes… Tout est sculpté. On peut trouver la DS5 un peu baroque mais au moins, elle est différente.
Dans l'habitacle, cossu et spacieux, la créativité est omniprésente, des cadrans aux sièges façon bracelet de Rolex en passant par le moindre bouton de commande ou la montre analogique. Et que dire de ce toit "cockpit", où l'on trouve les commandes des trois stores du toit vitré et celles de l'affichage tête haute. Citroën voulait créer une gestuelle qui renvoie au monde de l'avion, c'est franchement réussi.
Le constructeur insiste aussi sur la qualité de finition et des matériaux (ce qui ressemble à du métal EST du métal) et pour tout dire, trouver des défauts relève du coupage de cheveux en quatre.
Technologie
La DS5 peut évidemment recevoir les incontournables du haut de gamme, comme une caméra de recul, un accès Keyless, les phares longue portée automatiques ou encore les sièges massant. On sait ensuite que l'avertissement de changement de bande remplace ses capteurs dans le pare-chocs avant par une caméra située au sommet du pare-brise. Et là on se dit: "Tiens, cette caméra ne lit pas les panneaux routier. Tiens, un cruise control sans radar de distance. Tiens, pas surveillance d'angle mort…" Bref, on relève ci-et-là quelques actes manqués. Mais tout cela, on le pardonne, vous verrez pourquoi.
Hybrid4
Lors du lancement en mars prochain, la DS5 sera proposée avec l'essence 1.6 turbo 155 ou 200 ch, le 1.6 e-HDi 110 ch, le 2.0 HDi 135 ou 160 ch ou encore en Hybrid4. Comme sur la Peugeot 3008 Hybrid4, le 2.0 HDi 163 ch entraine les roues avant, le moteur électrique de 37 ch entraine les roues arrière. En certaines circonstances, on dispose donc de 200 ch et d'une transmission intégrale.
Nous avons essayé le 1.6 200 ch (235 km/h, 6,5l/100 km, 155 g CO2/km) et l'Hybrid4 (210 km/h, 3,8 l, 99 g). Avec la première, c'est plaisir à tous les étages. La légèreté du moteur sur le train avant met en valeur le travail effectué sur le châssis et sur la direction. Dans les montagnes, ce moteur présent à tous les régimes (240 Nm entre 1.400 et 4.000) est un régal. Grâce à ses performances et à la qualité du châssis, la DS5 fait facilement oublier ses dimensions et on se surprend à la trouver presqu'agile.
Avec l'Hybrid4 (4 modes de fonctionnement: Auto, ZEV, Sport ou 4WD), nous retenons surtout l'agrément d'une vraie boîte auto, la rapidité de recharge des batteries après quelques kilomètres au diesel, lors des décélérations ou en descente, et la facilité (plus que dans une Prius) avec laquelle on peut utiliser l'électricité en évitant la mise en marche du moteur diesel. Après une heure en ville en pleine heure de pointe, l'ordinateur affichait 4,9 l/100 km. Merci les presque 4 km d'autonomie électrique.
Tarifs
Et voilà pourquoi on pardonnera aisément les petites lacunes technologiques. Le prix d'attaque d'une DS5 1.6 essence 155 est de 30.180€. Et la plus chère des Hybrid4 équipée de tout ou presque est tarifée 44.230€. Et subitement, on se moque que la DS5 ne lise pas la signalisation…
