Et on peut réellement parler de corrections, puisque Ford n'a pas simplement fait "évoluer" le concept, mais bien attentivement écouté les remarques des propriétaires de la première mouture pour modifier ou améliorer ce qui les gênait. Voilà comment un véhicule né au Brésil et initialement destiné aux marchés plus ou moins émergeants (Inde, Chine, Thailande…) est devenu un peu plus européen.
-27 cm
La première correction, difficile de passer à côté: adieu roue de secours sur la porte de coffre. Désormais, c'est sur la liste d'options qu'on la trouve et à notre avis, ce serait dommage de la cocher car la face arrière, et toute la silhouette en fait, gagne vraiment en finesse. Mais il y a plus important. Sans cette roue, le véhicule perd 27 cm en longueur (4,01 m à présent), ce qui facilitera les manœuvres de parking. D'autant que, puisque la porte est "libérée", on peut s'offrir une caméra de recul. Enfin, sachant qu'une ouverture de coffre latérale n'est pas très pratique si on est garé le log d'un trottoir, un peu collé à la voiture garée derrière, on peut aussi gagner en amplitude d'ouverture sur un volume allant de 333 à 1.238 litres. Cela dit, ce serait bien que le prochain EcoSport reçoive un hayon classique.
L'EcoSport européen voit aussi son équipement de base enrichi de choses que nous trouvons élémentaires, comme le verrouillage central à télécommande, les 4 vitres électriques, la clim manuelle… La finition Titanium ajoute à cela quelques touches de chrome, des sièges partiellement en cuir, la clim automatique et le système multimédia SYNC. Enfin, Ford a ajouté une finition Titanium S à la gamme, esthétiquement (mais pas seulement) plus sportive, et donnant accès au GPS intégré et à la caméra de recul citée plus haut. Notez au passage que la planche de bord n'est pas encore la version "nettoyée" des Ford les plus récentes.
Plus "Ford" sur la route
Reste à parler des corrections techniques. Nos routes étant meilleures que celles de marchés principaux de l'EcoSport, les ingénieurs ont judicieusement estimé qu'on pouvait parfaitement se permettre garde au sol réduite (- 1cm) et de rigidifier suspensions et amortisseurs, pour ainsi mieux maîtriser le roulis. Ils ont aussi corrigé les réglages de la direction et de l'ESP. Toutes ces petites modifs font qu'en effet, les sensations de conduite sont plus "Ford", empreintes d'un sens certain du dynamisme et on retrouve les qualités de la plateforme de l'actuelle Fiesta, qui porte également l'EcoSport.
Nous avons bien dit "empreintes de dynamisme", et c'est encore plus vrai avec les réglages spécifiques de la finition Titanium S. Mais sachez tout de même que l'EcoSport est plus Eco que Sport. Car les moteurs ayant pour mission de mouvoir les 1.300 kg de l'engin sont plutôt du genre raisonnables: 1.5 essence atmosphérique 112 ch (6,3 l/100, 112g/km, 17.150€), 3 cylindres turbo essence 1.0 125 ch (5,4 l, 125 g, 17.950€) et 1.5 turbo diesel 95 ch (4,4 l, 115 g, 19.150€). Tout cela avec des boîtes manuelles 5 rapports, voire auto 6 en option avec le 1.5 essence. Pas de version 4x4 au programme. Le 1.0 EcoBoost est le plus "rapide" de la bande (ajoutez encore une paire de guillements), avec 180 km/h en pointe et près de 13 secondes pour le 0-100.
Mais le fait est que l'EcoSport corrigé est plus réactif, plus confortable et mieux insonorisé qu'auparavant, bref, plus agréable. Sa carrière sur le vieux continent peut vraiment commencer.
