Et la première bonne raison de s'offrir une Mustang désormais est donc qu'on pourra le faire avec l'esprit tranquille, puisqu'un concessionnaire Ford s'occupera des entretiens dans les règles de l'art et, on espère le moins possible, d'appliquer la garantie.
Rationnelle
Cet argument très rationnel n'est d'ailleurs pas le seul que peut avancer la voiture. Petit aparté à ce sujet: chez nous, la Mustang a toujours été une voiture strictement passionnelle, puisqu'il fallait se donner un peu du mal pour en acquérir une et consentir à payer des taxes ahurissantes, dans le cas d'une voiture de moins de 20 ans du moins. Mais à l'origine, la Mustang est née aussi rationnelle que passionnelle: le concept originel, c'est un bon niveau de performances (mais pas extrême) à un tarif super compétitif. Rappelez-vous que le V8 n'est arrivé sous son capot que plus tard, la Mustang est née avec un modeste – selon les standards américains – 6 cylindres.
Or la génération qui nous arrive s'inscrit parfaitement dans cette philosophie. Tarifs ultra compétitifs pour d'excellentes performances, fournies par un modeste 4 cylindres 2.3 turbo. Bon, modeste, tout est relatif: 317 ch et 430 Nm tout de même. C'est modeste par rapport au V8, mais c'est le moteur que recevra l'imminente Focus RS, et il permet à la Mustang de tuer le 0-100 en 5,8 secondes et de pointer à 233 km/h. Ca vous suffira? Et si on vous dit qu'il est possible, quand on ne cravache pas, de se contenter de moins de 8 litres en moyenne (officiels: 8,0 l/ 100 km, 179 gCO2/km), ça vous convainc?
Sans l'ombre d'une arrière-pensée, ce moteur est déjà largement suffisant pour se faire de gros, gros plaisirs au volant de la Mustang. Il est secondé par une excellente boîte manuelle 6 (auto en option) qui tire le meilleur nectar du moteur, à la commande précise, un rien virile et au débattement court. Bien sûr, un 4 pattes ne chante pas comme un V8, mais Ford a pris soin de travailler l'échappement pour que la voiture ait une sonorité sportive à peu près à la hauteur de sa légende, et en tout cas adaptée à ce qu'elle donne. A 35.000€ de base (cabrio: +4.000€) avec cuir, clim, etc., c'est cadeau.
The Beast
S'il n'y avait les taxes, il serait extrêmement difficile de se montrer rationnel sachant qu'il ne faut que 5.000€ de plus pour s'offrir la Mustang GT et son V8 5.0 de 420 ch. Mon Dieu, que c'est bon, un V8 atmosphérique à l'américaine. Ses accélérations ne sont pas fulgurantes – encore que 0-100 en 4,8 secondes, hein… – mais son allonge est formidable. Il pousse fort et longtemps avant de demander un changement de rapport (boîte manuelle 6 en série, option boîte auto à 2.000€). Et comme vous le savez, plus c'est long plus c'est bon…
Enfin, la cerise sur le gâteau: le comportement. Pas de roulis, pas de flottement, une direction parfaitement réactive, un ESP jamais intrusif et déconnecté en mode de conduite "Track", un compromis de suspensions qui tire un peu plus vers le dynamisme mais qui assure un confort sans reproche… A croire que cette Mustang est européenne de souche. Même les conducteurs les plus exigeants sont bluffés par les qualités routières de cette Mustang, indiscutablement la meilleure de l'histoire, qui fait mentir de nombreux clichés sur les voitures américaines Dire que pour le prix d'une allemande de base, on peut avoir ceci… Allez, avouez: vous allez faire une simulation de prime d'assurance, maintenant, non?