Voici la nouvelle i20 qui complète la liste et fait de la gamme Hyundai l'une des plus jeunes du marché. On peut dire qu'on a la forme, chez le constructeur coréen. 5 nouveautés en un an, c'est pas mal. Mieux encore, alors que notre marché chute en 2012 de 10 à 15 % par rapport à 2011, Hyundai est l'une des quelques marques qui progresse, de plus de 3%. A première vue, la nouvelle i20 a de quoi consolider cette position.
Les traits de ses soeurs
Le nouveau visage de l'i20 s'inscrit parfaitement dans le look familial Hyundai. Et plus les modèles se renouvellent, plus il est clair que ce langage stylistique ne vise pas la séduction pure, rôle laissé à Kia. Chez Hyundai, on semble plutôt s'orienter vers un design décomplexé, dont le message pourrait être: "Nous sommes Hyundai, une marque fière qui n'a plus rien à envier aux marques établies de longue date". Et de fait, chaque membre de la gamme peut prétendre se mesurer à ses concurrentes sans avoir à rougir. D'ailleurs le marché ne le confirme-t-il pas?
Dans l'habitacle les retouches des sièges, de la console centrale, la qualité des matériaux en hausse (plastiques toujours creux mais au toucher agréable) ont le même but: renforcer le sentiment de montée en gamme.
Stratégie risquée?
Ce facelift est l'occasion pour Hyundai d'introduire un tout nouveau moteur diesel 3 cylindres 1.1, présenté par Hyundai comme le moteur thermique classique le plus pauvre en CO2 de tout le marché automobile (seule la Yaris Hybride fait mieux, mais pour 3.000€ de plus). Très bien, mais... Si depuis 2005 au moins, la majorité des voitures du segment étaient vendues en diesel (jusqu'à 67% en 2010 et 2011), l'essence regagne sérieusement du terrain depuis la fin des primes fédérales: 58% du segment en 2012. Certes Hyundai a aussi renforcé son 1.2 de 5 ch, soit 85 ch à présent tandis que le reste de la palette mécanique reste inchangée (1.4 essence 100 ch et 1.4 CRDi 90 ch). Mais vue la tendance actuelle, le constructeur a un train de retard en matière de petits moteurs essence turbo.
On peut par contre imaginer que la cible est le Fleet, où la combinaison émissions de CO2 - prix de vente est déterminante. Dans ce cas, une combinaison de 84 g/km et 14.999 euro, c'est en effet compétitif.
Born in Rüsselsheim
D'autant qu'au final, ce 1.1 CRDi de 75 ch et 180 Nm est épatant. Après un essai strictement urbain où sa souplesse et sa vivacité ont été mises en valeur, l'ordinateur de bord n'affichait que 3,8 l/100 km. Une excellente moyenne à mettre au crédit du Stop&Start bien sûr, mais surtout au fait que l'i20 Blue Drive reçoive une excellente boîte manuelle 6 rapports, alors que la grande majorité de ses petites rivales "éco" en restent encore aux boîtes 5.
Comme tous les récents produits de la marque, l'i20 a été partiellement mise au point au centre R&D Hyundai-Kia de Rüsselsheim, ville qui accueille aussi le QG d'Opel. Et ça se sent puisque sur la route, la petite Hyundai dégage quelque chose de germanique, principalement de par ses suspensions assez fermes qui favorisent un bon comportement général, mais ont tendance à faire couiner l'habitacle sur (très) mauvais revêtement. Les casse-vitesse ne passent donc pas inaperçu et sur route très dégradée, on passe de justesse à côté du qualificatif "inconfortable". Dieu merci, le développement de l'i20 n'est pas passé par le Nürburgring...
L'i20 1.2 essence démarre à 12.499€, comptez 14.999€ pour une 1.1 CRDi. On trouve aussi au catalogue une 1.4 diesel (90 ch) à 16.799€ et une 1.4 essence (100 ch) à 14.799€.