Car Hyundai ne s'est pas contenté de retirer deux portières à la voiture, c'est bien toute la carrosserie ou presque qui a été revue: montants plus inclinés, pavillon plus bas de 25 mm, toit et lunette arrière plus plongeants, ailes plus sculptées, phares spécifiques, boucliers, projecteurs antibrouillard et calendre redessinés, jantes alliage en série… OK, ça ne saute pas aux yeux lorsqu'on n'a pas les deux versions côte à côte, mais le fait est que Hyundai s'est fendu d'une voiture réellement différente.
Sportswear
Au final donc, on obtient une auto au look plus agressif (mais gentiment) qui, sous certains angles, a quelque chose du coupé 3 portes Veloster Turbo. Dans l'habitacle, moins de changements. On retrouve la planche de bord sobre, fonctionnelle et qualitative de l'i20 5 portes, agrémentée de quelques touches de couleur supplémentaires. On observe tout cela depuis d'excellents sièges sport, livrés en série sur l'unique finition Sport. Finition qui peut être enrichie du Sport Pack (jante 17'', vitres arrière surteintées, toit ouvrant panoramique, clim automatique, etc.) à 1.400€. Cette finition est proposée au même prix que la finition Pop de la 5 portes, mais son équipement est plus complet. Vous l'aurez compris, entre le look intérieur et extérieur et jusqu'à la dénomination, le mot d'ordre est… Sport.
Sauf que tous ceux qui portent un survet' Nike ne sont pas des athlètes confirmés. Pour commencer, il y a la palette mécanique. Sous le capot de l'i20 Coupé "sport sport sport", on trouve soit un 1.2 essence 84 ch, soit un 1.4 essence 100 ch, soit un 1.4 turbo diesel 90 ch. C'est ce dernier qu'il nous a été donné d'essayer et le bilan est mi-figue, mi-raisin. Dans la colonne "+", une sonorité bien filtrée, une bonne disponibilité à bas régime (240 Nm à partir de 1.500 tours) donc un bel agrément en ville, un appétit mesuré (officiellement 4,1 l/100 km en moyenne pour 106 gCO2/km, autour de 6 litres en réalité) et la boîte manuelle 6 à la commande quasi parfaite. Dans la colonne "–", des performances somme toute dans la moyenne (0-100 en 12,1 secondes, 175 km/h en pointe), mais qu'on ne ressent pas au volant et qui, surtout, sont loin d'être… sport.
Bientôt mieux?
Autant nous ne nous priverons jamais de répéter les atouts des Hyundai (design, qualité de fabrication, confort, insonorisation, sobriété et agrément des moteurs), dont profite, comme toutes les autres, l'i20 Coupé, autant nous aimerions ne plus avoir à souligner le manque de caractère mécanique et l'absence de sensations dynamiques des châssis. Dans une sage citadine ou une gentille familiale, admettons. Mais quand on commence à placer le mot Sport partout, ça coince. Soyons clair, nous pourrions (et nous le faisons) en dire autant de bien d'autres constructeurs, pour toute leur gamme ou pour certains modèles. C'est juste que dans le cas de Hyundai, être l'élève en constante progression ne suffit plus. Le constructeur a des ambitions énormes, va falloir qu'il soit à la hauteur, à tout niveau.
Alors voilà le deal: Hyundai annonce pour très bientôt un tout nouveau moteur 3 cylindres 1.0 turbo, décliné en 100 et 120 ch. S'il se classe parmi les meilleurs du genre, comme le 1.6 CRDi avait il y a quelques années ridiculisé les 1.6 diesel de certains dieselistes confirmés, nous tolérerons encore un peu la stérilité des châssis. Mais attention, il y a du solide concurrent, parmi les 3 pattes suralimentés…
L'i20 Coupé 1.2 démarre à 16.149€, comptez 18.749€ pour le 1.4 CRDi.
