Or quand Hyundai a lancé le Veloster il y a un peu plus d'un an, le constructeur a lourdement insisté sur le fait que ce petit coupé était dynamique et ludique, mais pas sportif. Et de fait, son 1.6 essence de 140 ch n'avait pas de quoi exploser les chronomètres. Est-ce que ça change, avec un Turbo?
Le look y est
Esthétiquement en tout cas, ça change. La nouvelle robe gris mat de notre voiture d'essai, baptisée Young Gun et exclusive à la version Turbo, habillerait aussi bien une Mercedes AMG. Avec ses jantes 18'' spécifiques, ses jupes latérales, sa face avant et son bouclier arrière plus agressifs, son pseudo-diffuseur, son échappement central et son spoiler de toit plus grand mais pas "Too Much", elle en jette.
A l'intérieur, les seules différences sont une déco de console centrale en chrome satiné et les sièges sport en cuir bicolore. Comme dans le Veloster "de base" donc, l'habitacle ne joue pas vraiment la carte sportive. Peur de trop promettre?
Comment ne pas l'aimer?
Car il est vrai que nous les journalistes avons tendance à chercher la petite bête. Si l'habitacle est plus sportif que la voiture, on boude. Au-moins ici, on n'est pas déçu.
Gavé par son Turbo, le 1.6 du Veloster passe de 140 à 186 ch. Appétissant sur papier: 0-100 en 8,4 secondes, 214 km/h en pointe. Le couple de 270 Nm est annoncé dès 1.500 tours. Avec le volant qu'on a bien en main (mais qu'on voudrait pouvoir remonter un peu plus), un excellent siège et un pommeau de vitesse positionné juste comme il faut, on se dit avant même de démarrer que Hyundai joue la modestie en refusant le mot "sportif". Vérification.
A peine en mouvement, le Veloster Turbo ramène en mémoire son petit frère atmosphérique par sa direction bien calibrée entre dureté et légèreté. On retrouve aussi cette façon vive et agile de changer de cap propre aux voitures à empattement court. Dynamique et ludique, il l'est indiscutablement. On sent aussi que les suspensions sont raffermie histoire de gérer le supplément de puissance. Mais inutile d'avoir des vertèbres en granit pour apprécier le Veloster Turbo, car il n'aura pas fallu beaucoup les raffermir, ces suspensions. Pour la simple raison que les prestations du moteur ne l'exigent pas. 186 ch? On connaît des 1.6 Turbo de 150 ch, chez Peugeot par exemple, qui ont bien plus la rage que celui-ci. Ce moteur semble atteint du syndrome Opel: un moteur puissant étouffé par une boîte un peu trop longue pour ne pas dépasser un certain niveau d'émissions (officiellement: 157 g CO2/km pour 6,9 l/100 km en moyenne). Bref, si on sent bien le moteur s'énerver – dans le bon sens du terme – à partir de 3.500 tours, l'accélération n'est pas franchement enthousiasmante pour un véhicule revendiquant fièrement son Turbo. Quant aux 270 Nm à 1.500...
Quand on sait ça, le Veloster Turbo reste pourtant en engin très réjouissant. Il est homogène, cohérant. Il enchaîne les virages comme un skieur professionnel et si on adopte un style de conduite GT (se lancer et maintenir une vitesse régulière plutôt que d'alterner accélération plein pot et freinages à rendre malade Felix Baumgartner), on ne peut qu'apprécier le Veloster Turbo.
14% moins cher
Là, le Veloster Turbo frappe fort. Pour 28.999€, il offre: cuir, sièges sport et chauffants, clim automatique, système audio haut de gamme, GPS à écran tactile, caméra de recul, toit ouvrant panoramique, jantes 18, keyless. La totale. Une seule option: peinture métal. C'est 6 à 14% moins cher (à équipement égal et puissances comparables) que les coupés polyvalents concurrents, à savoir les Astra GTC, Mégane Coupé, VW Scirocco. Avec une portière de plus, n'oublions pas...
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