Déjà, depuis la génération précédente apparue en 2009, il s'est passé beaucoup de choses sur le plan esthétique. Le nouveau look Lexus ne fait pas l'unanimité mais disons que sur ce nouveau RX, la surabondance de détails est répartie sur un volume suffisant que pour éviter l'indigestion. Au final, le véhicule a vraiment de la gueule et ne vous fiez pas trop aux images qui, justement, mettent en évidence cette gueule béante: en Live, c'est beaucoup moins agressant.
Décalage
Heureusement d'ailleurs, sans quoi il y aurait un décalage étrange entre l'extérieur extraverti et l'intérieur sobre et élégant. A bord justement, la qualité est absolument Top Niveau et quiconque vous dira que ce n'est "pas encore au niveau des Allemands" exposera sa mauvaise foi.
Côté équipement, le nouveau RX se met au diapason de la concurrence, avec entre-autres un immense écran central 12,3'', ainsi que tous les équipements de confort, de sécurité ou multimédia qu'on trouve ailleurs. Et n'oublions pas que chez Lexus, le rapport prix/équipement est toujours très compétitif.
335 Nm seulement?
Le système hybride du RX 450h se compose d'un V6 essence 3.5 et de deux moteurs électriques (un sur chaque pont) libérant ensemble 313 ch. Le couple annoncé est de 335 Nm. Seulement? En fait, c'est le couple du seul V6, les gens de Lexus nous ayant déclaré qu'il était très difficile d'établir le couple total du système. De fait, sur la route, les reprises sont très satisfaisantes et, au ressenti, nous dirions que ça ressemble à un petit 500 Nm. Pas mal.
Ce couple, on l'utilisera volontiers en conduite dynamique car le châssis du RX a considérablement progressé. C'est encore plus marqué sur les finitions supérieures F Sport et Privilège qui reçoivent d'excellentes suspensions actives. La réactivité mécanique fait elle-aussi un bond en avant: en mode Sport (modes Sport S et Sport S+ sur F Sport et Privilège), le RX adore rigoler quand on le chatouille du pied droit. Enfin, l'effet "moulin à café" typique des mécaniques hybrides Toyota quand on les fouette est ici devenu anecdotique. Question conduite engagée donc, le RX est transformé. Bon, là par contre c'est vrai: on n'égale pas certaines productions allemandes. Clairement, la vocation du RX est le confort et entre le silence à bord, la douceur de fonctionnement et l'excellent dosage de l'amortissement, on se trouve bel et bien dans un cocon très douillet.
Hybride ou diesel?
Pas de problème, donc? Ben si, un petit: la consommation. Annoncé à 5,3 l/100 km (CO2: 122 g/km), le RX hybride s'en approche en effet en ville et autour, où il est possible d'atteindre sans trop d'efforts 7 litres et quelques. Sur autoroute par contre, ça s'envole vers les 8, voire 9 litres en respectant rigoureusement les vitesses légales. Ce qui est raisonnable pour un SUV essence de 2.100 kg, mais un peu handicapant pour un véhicule à priori destiné aux gros rouleurs, et qu'on veut opposer à des rivaux diesel. Reste l'argument de la fiscalité. Du moins pour les particuliers de Flandre où la TMC est de 173,50€ (Bruxelles et Wallonie: 4.957€… ridicule!), et pour les clients fleet, grâce à la plus forte déductibilité (80%) et au plus faible ATN du segment. Bref, on comprend parfaitement le succès du RX 450h aux USA ou en Russie. Dans les pays très diéselisés d'Europe en revanche, c'est pas encore gagné pour lui, en dehors des cas particuliers fiscaux. Mais question agrément en tout cas, le Lexus n'a rien à envier à qui que ce soit.
Prix d'attaque: 62.450€.
