Nissan Juke, Opel Mokka, Renault Captur ou Peugeot 2008 pour ne citer que les best-sellers de la catégorie, misent tous sur des arguments esthétiques extérieurs et/ou intérieurs pour se rendre intéressants. Avec son dessin félin plein de charme c'est justement parce qu'il ne cherche pas à se faire remarquer à tout prix que le CX-3 se distingue.
Qualité perçue
Et ce charme discret est encore plus présent à bord. Mazda est le constructeur qui a le mieux compris (mieux que certains constructeurs européens même) le concept auquel nous sommes si sensible sous nos latitudes de "qualité perçue". Dans le CX-3, on trouve des matériaux de qualités, mais surtout une façon de les mettre en forme et de contraster les matières qui donnent à l'habitacle une ambiance assez raffinée, comme on n'en trouve dans aucun autre rival.
Comme un grand
Avec près de 4,3 m de long, le CX-3 est parmi les plus grands de son genre. Logique donc qu'il soit parmi les plus spacieux, notamment aux places arrière. Le coffre, lui (350 à 1.260 litres) est juste dans la moyenne. Et ce n'est pas que par la taille que le CX-3 est "plus grand", mais aussi parce qu'à côté des désormais classiques systèmes d'info-divertissement à connectivité multiple et services embarqués en tous genres, il peut recevoir des aides à la conduite inédites dans le segment, comme le freinage automatique d'urgence. Nissan, qui menait jusque-là la danse avec son Safety Shield, est dépassé d'une demi-longueur.
Deux moteurs
Dès le lancement en juin prochain, Mazda proposera deux moteurs: un 2.0 essence décliné en 120 ou 150 ch, et un 1.5 turbo diesel de 105 ch. L'essence 120 ch est uniquement livré en 2 roues motrices, le 170 ch en 4x4, le diesel vous laisse le choix, et chaque moteur est livrable avec boîte manuelle 6 ou auto, 6 également.
Un 2.0 essence peut sembler être un peu "trop" pour un véhicule si compact, mais il faut se rappeler que grâce aux technologies Skyactiv, ce moteur Euro6 est aussi sobre et peu polluant (5,9 l/100 km, 137 gCO2/km) que les 1.6 de la concurrence, tout en étant plus généreux en couple, donc en agrément. Hélas, les régimes fiscaux de Bruxelles et de Wallonie ne prennent toujours pas en compte les performances écologiques. Les conducteurs de Flandre par contre, s'ils n'ont pas besoin d'un diesel, pourront opter pour ce 2.0 sans risquer la taxe-coup-de-fusil.
Nous avons essayé le 1.5 diesel qui, lui, couvre tout notre marché. On sente que le moteur a encore un peu évolué depuis notre première rencontre dans la Mazda2. Pourtant notre ressenti reste le même: il est remarquable de discrétion et de sobriété (4l/100 officiellement, plutôt 5,5 en réalité, 105 g/km), mais il n'est pas aussi vigoureux dans ses relances que les 270 Nm annoncés dès 1.600 tours le laissent supposer. Le poids raisonnable de 1.165 kg n'est pas en cause, contrairement à la boîte manuelle aux rapports un peu trop longs. Dommage, car la commande de boîte est au contraire délicieusement courte, un peu à la façon d'une MX-5, et le comportement routier du CX-3 typé confort n'est pas contre quelques séances de conduite plus engagée. Mais bon, le fait est que Mazda ne prétend pas avoir conçu un véhicule aux ambitions sportives, et malgré les performances un peu en-dessous de nos attentes, le CX-3 est un véhicule très cohérent. Sans le moindre doute, il sera très agréable à vivre au quotidien.
Les tarifs ne sont pas encore établis, mais on parle que quelques 18.000€ pour une version de base 2.0 120 ch.
