Pour le consommateur, la raison de ces facelifts quasi imperceptibles doit être bien mystérieuse. En fait c'est simple: leur vrai but est de refaire parler de la voiture, pour en relancer les ventes. Imaginez donc la sinécure que ce peut être pour nous de vous intéresser en parlant d'un nouveau phare. Redire ce que nous avons déjà dit… Pfff!
Réparer une injustice
Mais il arrive que nous appréciions de pouvoir reparler de certaines voitures. Surtout lorsqu'elles sont particulièrement enthousiasmantes, voire meilleures que la majorité de leur rivales et que malgré cela, elles n'ont pas rencontré un succès à la mesure de leurs qualités. La Mazda2 fait partie de ces voitures. Pas assez d'avantages fiscaux? Manque d'image? Campagne publicitaire trop timide? On ignore pourquoi, mais le fait est qu'au vu de ce qu'elle offre, il devrait y avoir sur les routes bien plus de Mazda2.
Avant de vous répéter ses qualités, faisons vite le tour de ce qui a changé. La face avant d'abord, plus en ligne avec les codes actuels de la marque. Dans l'habitacle, on a revu le design des cadrans, de la console centrale et de la porte de boîte à gant qui perd son "porte-journaux".
Au passage, tout cela semble plus harmonieux et renforce la qualité perçue. Les plastiques sont toujours aussi creux mais la meilleure intégration de certaines commandes et du "Piano Black" ci et là, ça fait cossu. Les suspensions arrière ont été retouchées pour améliorer le confort d'amortissement sans toucher au dynamisme, le point fort de toutes les Mazda. Les moteurs essence restent inchangés (1.3 75 ou 84 ch, 1.5 102 ch) hormis de légères baisses de leurs consos et émissions (5,8 l/100 km et 135 g CO2/km pour le 1.5). Enfin, le 1.4 diesel Euro4 est banni dès janvier 2011. Reste donc le 1.6 CDVi 90 ch, annoncé pour 4,2 l/100 et 110 g CO2/km, qualifié pour les 3% de remise fédérale. Dommage qu'on n'ait pas profité du facelift pour introduire une boîte 6, ou encore un Stop/Start, ce qui aurait peut-être pu amener ce 1.6 diesel dans la zone des 15% de remise.
On ne le dira jamais assez
Mieux vaut un facelift minimaliste qu'un facelift raté. Combien de jolis designs saccagés par une mise à jour ratée? La Mazda2? Mignonne elle était, mignonne elle reste. Ensuite, rappelons que la Mazda 2 est l'une des voitures les plus légères de son segment. Hormis avec le diesel 1.6, elle reste sous les 1.000 kg. C'est important premièrement pour la conso. Avec ses quelques 950 kg, la Mazda2 est l'une des rares automobiles avec laquelle il est possible d'approcher les consos officielles.
Pour le comportement ensuite. S'il est bien une qualité de la Mazda2 que nous vous répétons volontiers, c'est celle-là: la 2 est réellement dynamique, virevoltante, communicative. Une vraie Mazda, quoi. Avec le 1.5 essence 102 ch (qui manque certes d'un peu d'allonge), elle avait sa place dans les courbes du Rallye de Monte-Carlo où Mazda nous a fait (re-)découvrir la voiture. Et ça aussi on le répète: si Mazda se donnait la peine de nous offrir une MPS (1.5 Turbo?), les meilleures petites sportives auraient du souci à se faire. Par exemple, on dit souvent que les Mazda sont un peu les Alfa japonaises. En lui appliquant la recette de la suralimentation, nul doute que la 2 ridiculiserait la Mito…
Tarifs
La version la plus intéressante selon nous (1.5 102 ch) démarre à 14.590€. La Mazda 2 d'entrée de gamme est à 10.990€. Quant à la 1.6 CDVi, son tarif avant prime fédérale est de 16.540€.