C'est sûr, on est loin ici d'un facelift à la Twingo par exemple, où il est impossible de passer à côté du nouveau visage. Cela dit, il faut avouer que beaucoup de facelifts sont, ces dernières années, difficilement identifiables physiquement. La raison? La crise. Il est moins coûteux d'apporter des modifications techniques plus ou moins importantes que d'investir dans des modifications de tôlerie.
Sensations avant tout
Alors pour nous, cette présentation de la "nouvelle" 3 aura surtout été l'occasion de savourer à nouveau quelques kilomètres au volant de l'une des voitures les plus gratifiantes à conduire de la catégorie. Et elle le serait même encore plus, à en croire les modifications soulignées par Mazda. Premièrement, une augmentation de la rigidité du châssis, ce qui profite au filtrage des vibrations mais surtout à la qualité du comportement routier. Deuxièmement, un raffinement du réglage des amortisseurs, pour le plus grand bien du confort sur mauvaise route, sans nuire à l'excellent dynamisme de la Mazda3. Enfin, une optimisation de la pompe de direction assistée (vous voyez jusqu'où ça va), ce qui améliore les sensations dans le volant, déjà de très haut niveau. Quoi d'autre? Il paraît que les boucliers ont été redessinés, tout comme les blocs optiques arrière, histoire d'améliorer l'aérodynamisme. Franchement, même avec les photos avant/après sous les yeux, difficile à dire. Ce que l'on sait, c'est que tout cela a pu faire baisser consos et émissions: moins 3,6 et 3,7% pour le 2.2 CDVi 150 (5,2 l/100 km, 139 g/km) et 180 ch (5,4 l, 144 g), et moins 2,3% pour le 1.6 CDVi (4,3 l, 115 g). Les moteurs essence y gagnent aussi: le 1.6 105 ch est annoncé pour 6,4 l et 147 g, le 2.0 pour 7,6 l et 175 g, le même en version i-Stop (stop&start en série et boîte 6 au lieu de 5) pour 6,7 l et 157 g.
Ah oui, une nouveauté importante tout de même: un système multimédia optionnel à écran tactile et GPS TomTom intégré à la console centrale, qui remplace avantageusement l'ancien système GPS, à l'écran minuscule et aux commandes (au volant uniquement) à l'ergonomie très discutable.
Plaisir
A défaut de nous apprendre plein de nouvelles choses donc, cette présentation nous aura servi à confirmer que la Mazda3 est une voiture trop méconnue dans sa catégorie, du moins chez nous (elle cartonne par contre en Grande Bretagne, en Allemagne et ailleurs). Elle n'a en effet rien à envier à la moindre de ses concurrentes. Que ce soit en qualité de finition, ou surtout en plaisir de conduite. On est vraiment dans le haut du panier. Et encore, on ne vous a pas parlé de la Mazda3 MPS, et de son moteur 4 cylindres 2.3 Turbo de 260 ch. Golf GTI? Même pas peur. Seule une Ford Focus RS la domine vraiment. Ce qui n'a rien d'humiliant.
Noir c'est noir
Nous terminerons cet essai par un message à Mazda: vous savez faire des voitures de grande qualité et exaltantes à conduire. Vous avez des designs extérieurs qui nous font saliver, en tout cas pour les concepts. Alors pourquoi cette timidité au moment de passer du concept à la production? Et surtout: pourquoi ces habitacles noirs et sévères, comme même VW n'en fait plus, et qui ne collent pas du tout avec le caractère de vos voitures? Un effort, quoi! Un peu de sourire dans l'habitacle, ça fera pas de mal.
Une Mazda3 1.6 essence démarre à 19.590€, une 1.6 CDVi à 20.990€ et la fabuleuse MPS est facturée 31.500€.