Il suffit d'ailleurs d'un regard pour le deviner: les lignes générales sont si semblables qu'on pourrait presque dire que la C est une Classe S en taille réduite. C'est d'ailleurs l'une des rares critiques qu'on peut adresser à la voiture: le syndrome de la photocopieuse, qu'on reproche souvent à BMW ou Audi, n'est pas loin…
Fluide
Cela étant, la Classe C est une pure réussite esthétique qui, plus encore que les Classe A, CLA et GLA, d9tournera certainement des clients des deux marques rivales. Le dessin est remarquable de fluidité et d'équilibre, ne présente pas le moindre trait inutile, pas le moindre détail gênant, et les proportions (4,68 m de long, 1,81 de large, 1,44 de haut), pas la moindre lourdeur.
Enfin L'habitacle de la Classe C progresse à tous points de vue: habitabilité (+8 cm en empattement), qualité de finition, séduction… Il y a à bord une élégance, disons même une sensualité qui fait du bien à l'âme.
Comme une grande
Du côté des équipements de sécurité et d'assistance, la C n'a plus rien à envier à ses grandes sœurs. On pourra équiper la C de tout ce qui peut équiper les S et E: détecteur de collision latérale, évitement automatique de collision frontale, caméras 360°, affichage tête haute, feux de route anti-éblouissement, conduite quasi autonome dans les embouteillages… Au total, plus d'une dizaine de caméras, capteurs et autres radars peuvent être à l'œuvre dans la Classe C pour détecter les situations à risques, et y réagir soit automatiquement, soit en conseillant le conducteur.
Losange caché
Pour la première fois dans le segment, la Classe C peut recevoir une suspension pneumatique pilotée. Un châssis à la hauteur de ce qu'on espère de Mercedes mais le châssis de base (disponible en trois configuration) est déjà excellent et prouve que Mercedes n'a de leçon à recevoir de personne. Un reproche tout de même à la direction active, aux sensations un peu artificielles. Mais on s'y fait et en conduite dynamique, la C fait preuve d'une aisance, d'une agilité et d'une efficacité qui n'a rien à envier à ses rivales.
Mercedes proposera pour la Classe C 5 diesel (on ne dit plus CDI mais BlueTEC) de 116 à 204 ch, une hybride diesel de 231 ch et 4 essence de 156 à 333 ch (le seul V6). Mais au lancement, seules les C 220 BlueTEC, C 180 et C 200, toutes avec boîte manuelle 6 en série, seront disponibles. Et c'est bien dommage.
Car parmi les trois versions essayées (250, 220 BlueTEC et 200 BlueTEC), la plus homogène n'arrivera en concessions que plus tard: la C 200 BlueTEC à moteur… Renault, dont certaines retouches demandées par Mercedes seront appliquées par le constructeur français pour ses propres voitures.
Ce 1.6 (3,8 l/100 km, 99 g CO2/km) est de loin plus silencieux que le 2.2 Mercedes (même si l'insonorisation est l'une des qualités majeures de la voiture) et ses 136 ch/320 Nm gèrent très bien les 1.500 kg de la voiture (- 70 à 100 kg par rapport à la devancière). Le moteur français donne donc une C un peu moins rapide mais plus harmonieuse qu'avec les diesel maison. Vraiment, se boucher le nez à l'idée de signer pour une Mercedes à moteur Renault, c'est oublier un peu vite que Renault est l'un des meilleurs motoristes du monde, et se priver d'une voiture hautement recommandable.
Hélas on ignore encore le prix de cette version. Au lancement, le prix d'attaque d'une C diesel (C 220 BlueTEC) sera de 37.389€. En essence (C 180), le prix de base est de 32.549€