De quoi faire passer le volume au second rang de la motivation d'achat. Il est vrai que Mercedes nous propose ici une magnifique automobile. C'est un avis très personnel, mais nous serions tentés de dire que le marché n'avait plus connu de break (laissons de côté les breaks de chasse ou Shooting Brake) aussi sensuel et tout en courbes depuis l'Alfa Romeo 156 Sportwagon. C'est dire…
Volume
Mais qu'on ne s'y trompe pas, ceci est bien un "vrai break", puisque le volume du coffre est d'un honorable 490 litres en configuration normale (+5), et jusqu'à 1.510 litres (+10) banquettes rabattues. La partie coffre fait d'ailleurs l'objet de nombreuses attentions: déverrouillage électrique des banquettes, des options comme l'ouverture/fermeture automatique du hayon et du store cache-bagage, ou encore le Hands-Free Access qui permet d'ouvrir le coffre d'un simple mouvement de la jambe à proximité du pare-chocs arrière. Avec ses 4,7 m de long, la nouvelle C Break est quelques 2 cm plus longue que la berline. Par rapport à l'ancienne C break, elle gagne près de 10 cm en longueur, 4 cm en largeur et 8 cm en empattement, dont 4,5 cm profitent aux passagers arrière.
Technologie
Le chapitre qu'on ne peut rendre exhaustif quand on parle d'une Mercedes… Alors sur quoi mettre l'accent? Sur le Steer Control, en série, qui par un léger à-coup dans le volant indique au conducteur comment braquer pour garder le contrôle, en situation d'évitement d'urgence par exemple. Ou encore sur ceci: ça devient une tradition chez Mercedes, chaque nouveau modèle reçoit un équipement exclusif, plus tard disponible sur le reste de la gamme. Ici, c'est le Mercedes Connect Me, qui en plus d'alerter automatiquement les secours en cas de déclanchement d'au moins un airbag, permet au conducteur de se connecter à sa voiture via son smartphone pour, entre-autres, connaître le niveau de carburant restant, ou contrôler le système de chauffage/climatisation auxiliaire.
Deux diesels, trois essence
Au lancement et en attendant que la catalogue s'étoffe, le client devra choisir entre les essence C 180 (1.6 156 ch), C 200 (2.0 184 ch) et C 250 (2.0 211 ch) ou les BlueTec C 220 (2.2 163 ch, 4,3 l/100 km, 108 gCO2/km) et C 250 (2.2 204 ch). Nous avons essayés les plus susceptibles de faire carrière chez nous: C 200 et C 220 BlueTec. Dans la berline, nous avions apprécié la vigueur et la disponibilité de ce dernier (400 Nm dès 1.400 tours, 0-100 en 7,9 secondes). Nous l'avions trouvé remarquablement silencieux à vitesse de croisière, un peu trop sonore dans l'effort. Dans le break, ce "problème" de décibels en pleine charge nous a semblé moins présent.
Mais en indécrottables amoureux de l'essence que nous sommes, nous avons préféré la C 200, surtout quand on attaque les routes de montagnes pleines de belles courbes. On sent clairement que le train avant porte 20 kg de moins qu'avec le 2.2 diesel et malgré le moindre couple (300 Nm dès 1.200 tours!), l'expérience de conduite est bien plus enthousiasmante. De toute façon, quelle que soit la motorisation choisie, une chose est mise en évidence de façon indiscutable: Mercedes est aujourd'hui un faiseur de châssis dynamiques qui n'a plus rien, mais alors rien à envier à ses deux marques rivales, sans que cela remette en question le confort inscrit dans l'ADN de l'Etoile. Le beurre et l'argent du beurre? Peut-être, mais sans le sourire de la crémière: la Mercedes Classe C Break 34.485€. Comptez 38.357€ pour notre chouchoute (C 200), 39.325€ pour la C 220 BlueTec. C'est pas donné, mais ça les vaut.