Crewe, pour rappel, est la ville où est installée Bentley. Et depuis la fin de la Mercedes 280 SE en 1971, Bentley avait le champ libre, étant la seule à produire des cabriolets de très haut standing, si l'on excepte bien sûr Rolls Royce qui plane encore un cran au-dessus. Finie, la tranquillité…
Nid douillet
Ainsi donc, la Classe S Coupé a troqué son toit pour une capote souple, composée comme il se doit d'une multitude de couches de ceci-cela, capote dont le rôle est double. D'abord, il assure à la Classe S Cabrio une esthétique toujours aussi élégante et majestueuse. Vue sous n'importe quel angle, la voiture dégage même fermée un intense pouvoir de séduction. Second rôle de la capote: garantir un niveau de confort digne de la catégorie. Mission accomplie, la qualité d'isolation étant tout simplement parfaite. Et c'est surtout l'acoustique qui impressionne: pas le moindre bruit aérodynamique parasite, en tout cas pas plus que dans un Coupé. La Classe S Cabriolet est un cocon. Ou plutôt non: un cocon, c'est fermé.
Lorsqu'on décapote pour laisser le soleil caresser cet habitacle toujours aussi superlatif, on se retrouve plutôt dans un nid douillet, où le vent a le loisir de venir nous caresser. Mais pas trop. D'une pression sur un bouton, on actionne le pare-vent situé derrière les places postérieures et l'Aircap, ce déflecteur placé au sommet du pare-brise inauguré par la Classe E Cabrio. Ces protections déployées et vitres levées, les quatre places sont préservées des remous aérodynamiques, du moins jusqu'aux vitesses autoroutières. C'est très efficace, mais dommage que l'Aircap défigure un peu la ligne splendide de la S Cabrio découverte.
Bluffante
Plus un coupé est long et imposant, plus risque de se poser le problème de la rigidité structurelle lorsqu'on l'amputera d'une partie de sa carrosserie. Et dès les premiers kilomètres, ce cabrio de 5 mètres a confirmé. Non que le châssis "cisaille" de façon gênante, mais on le sent travailler et nous pensions déjà qu'il allait falloir être indulgent au moment de juger le comportement sur des routes (très) sinueuses. Ayant trouvé, que la [S 500 Coupé](http://ww2.autoscout24.be/prise
Car outre son tarage de suspensions forcément plus orienté performances et ses gros pneus mordants, l'AMG est livrée avec la transmission intégrale 4Matic, et ça fait toute la différence. En sortie de courbe, les seules roues arrière de la S 500 Cabrio ont parfois du mal à gérer les 455 ch et 700 Nm du V8 4.6. Les 4 roues motrices de l'AMG gèrent par contre à merveille les 585 ch et 900 Nm du V8 5.5 Biturbo. Jamais la moindre perte de motricité, jamais une trace de sous-virage. Très vite, la S Cabrio 63 AMG met en confiance le conducteur qui peut monter le rythme, voller de virage en virage avec une agilité déconcertante pour une voiture de ce gabarit. On oublie sa taille, on oublie son poids, si ce n'est au moment du freinage. Une pédale plus mordante, plus précise serait bienvenue.
Bref, contrairement au cas de la Coupé, la version AMG de la S Cabrio n'est pas réservée à ceux qui, par principe, veulent le plus cher et le plus puissant, sans vraiment rechercher ce qui est le plus agréable sur la route. Ici, c'est bien l'AMG la plus gratifiante à conduire, du moins pour ceux qui sont parfois d'humeur sportive… et ont envie de fumer la Conti GTC W12 du partenaire de golf. Pour les autres, la S 500 est déjà une magnifique façon d'accueillir le soleil.
La Mercedes S 500 Cabrio démarre à 144.232€. La version AMG est à 193.358€, c'est cher, mais c'est 20.000€ de moins qu'une Bentley. Bon, j'appelle ma banque au Panama…
Mercedes-AMG S 63 Cabrio |
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V8 Biturbo 5.461cc |
585 ch à 5.500 t/min |
900 Nm à 2.350-3.750 t/min |
0-100 km/h en 3,9 secondes |
Pointe: 250 km/h |
Conso: 10,4 l/100 km |
CO2: 244 g/km |
Prix: 193.358€ |