Et la coolitude, ça commence par le look. Mais attention, il y a cool comme 50 Cent, et il y a cool comme James Bond, tout dans l'élégance glamour. La Cascada est cool comme ça. Elle est aussi belle ouverte que fermée, sexy et musclée. Sa finesse, elle ne la doit pas qu'à la qualité du dessin, mais surtout à la capote souple qui la sauve du syndrome "grosses fesses" des Coupé-Cabrio. Et en plus d'être un atout charme, cette capote triple couche, disponible en divers coloris, présente une qualité de finition et d'isolation thermique/acoustique que ne renierait pas Mercedes. A souligner aussi: quand elle est baissée (en 17 secondes) et sans filet coupe-vent, les remous à bord sont très peu présents.
A bord, Opel soigne la présentation. La planche de bord est spécifique tout en restant très Opel, mais avec sa finition cuir à surpiqûres, la classe y est. Premium? Pas encore, et heureusement. Car Opel peut du coup proposer un prix d'attaque pour la Cascada 24.990€ (1.4 Turbo essence 122 ch), comparable aux prix des cabrios compacts Peugeot 308, VW Golf ou Renault Megane. Sauf qu'avec 4,70 m de long, les quatre places sont de vraies places, comme dans des cabrios 30% plus cher du genre A5, Série 3 ou Classe E.
Rigide
Qu'on se le dise: la Cascada n'est pas une Astra Cabrio. Elle ne partage pas le moindre élément de carrosserie avec cette dernière et les éléments de sa plateforme modulaires sont différents. Dès le départ, la conception était donc celle d'un cabrio, avec ce que cela comprend de soin apporté à la rigidité, au profit de la sécurité mais surtout du comportement. Avec 1.700 à 1.816 kg selon la motorisation, la Cascada n'est pas une plume. Mais rigide, pas de doute. Notre essai l'a prouvé.
Enfin!
Heureusement d'ailleurs car sous le capot, il n'y a que du moteur qui donne. Le 1.4 essence turbo, 122 ou 140 ch (25.990€), le 2.0 CDTi de 165 ch (28.690€) et sa version BiTurbo 195 ch (32.790€) qui arrive avant l'été.
Mais la vraie raison de se réjouir, c'est l'arrivée tant attendue du nouveau bloc essence 1.6 Turbo. Il ne revendique "que" 170 ch (10 de moins que l'ancien 1.6), mais lui au moins, il les lâche tous! Pareil pour ses 260 Nm (280 en Overboost), dès 1.650 tours. Entre ce moteur et la Cascada, c'est l'accord parfait. Parce que même si grâce à son train avant d'Insignia OPC, la Cascada est très à l'aise en conduite active, elle ne joue pas la sportive. Et le moteur est son âme-sœur. En promenade sur un bord de mer, la Cascada glisse, le 1.6 est muet, économe (moins de 7 l/100 km à 90 à l'heure, moyenne officielle: 6,3l/100km pour 148 g/km) et pourtant disponible dès des régimes généralement plutôt associés au diesel. Quand monte le tempo, le 1.6 répond aux sollicitations, relance, accompagne l'effort d'une sonorité un rien agressive, mais toujours avec une linéarité douce et sans monotonie. Cohérent avec la voiture donc, puisque sur les parcours sinueux plus exigeants, elle gère l'effort avec facilité et permet au conducteur de prendre du (très) bon temps, sans se départir de son élégance naturelle ou de son confort. La godille sur les routes spaghetti, les grandes courbes très rapides en appui… rien ne la perturbe. Et s'il faut vraiment trouver un défaut, je ne vois guère qu'une commande de boîte un peu imprécise… dont on s'accommode assez vite.
Idéale?
Les cabrios compacts accessibles ne sont pas toujours très fonctionnels. Les grands cabrios le sont souvent, mais à quel prix? Utilisable hiver comme été, assez généreuse pour accueillir une paire d'enfant, et facturée 27.390€ avec ce très joli 1.6 Turbo… la Cascada serait-il le cabrio idéal?
