En 4 ans, il s'en est vendu pas loin de 450.000, ce qui est un très, très joli score. Partant de ce constat, la mise à jour esthétique est on ne peut plus limitée: Retouches aux boucliers, au spoiler de toit, au dessin intérieur des blocs optiques – ce qui crée une nouvelle signature lumineuse – et tout est dit.
Info-divertissement spécifique
Même constat à bord: l'environnement est connu, mais on a tout de même mieux soigné le choix des matériaux. L'Evoque adopte aussi à son tour le nouveau système d'info-divertissement (Wi-fi Hot Spot, contrôle de certaines fonctions via Smartphone, etc.) inauguré par la Jaguar XE puis adopté par la XF. Sauf qu'ici bien sûr, il dispose de fonctions propres à Land Rover, comme le détecteur de profondeur pour les passages à gué et, sur les versions AWD, le monitoring 4x4.
2.0d
Mécaniquement, il y a plus de choses à dire. Le 2.0 essence 240 ch reste inchangé, l'Evoque se sépare en revanche de son bon vieux 4 cylindres 2.2 diesel au profit du tout nouveau 2.0 "Ingenium", là encore déjà connu chez Jaguar. Il est ici décliné en 150 et 180 ch, ce dernier n'étant disponible qu'avec transmission 4x4. Enfin que l'on choisisse l'une ou l'autre puissance, 2 ou 4 roues motrices, on peut encore opter pour la boîte manuelle 6 ou pour la boîte auto 9. Info importante pour les économes (et pour les entreprises): l'Evoque 2WD Coupé à boîte manuelle est homologué à 4,2 l/100 kg et 109 gCO2/km (5 portes: 4,3l et 113 g).
Land Rover oblige, alors que tous ses rivaux sont très majoritairement vendus en 2 roues motrices, 75% des Evoque sont des 4x4. Ce qui nous amène à la nouveauté la plus intéressante du jour: le All-Terrain Progress Control. Ce système, c'est un peu un Hill Descent (contrôle de descente), mais pour les montées. Lorsqu'il est activé, il suffit de se choisir une vitesse d'ascension via la commande de Cruise Control, de lâcher le frein et de se concentrer sur le volant. C'est le complément idéal du Terrain Response, ce système exclusif à Land Rover qui adapte les gestions de moteur et de transmission en fonction de ce que l'on a sous les roues (rochers, sable, sol glissant…). Ca marche du tonnerre, et ça fait presqu'office de rapports courts. Remarquable. Avec ça, oui, l'Evoque peut (enfin) passer à peu près partout et se montre digne de son badge. Ou presque. Il ne lui manque plus que des suspensions pilotées capables d'augmenter la garde au sol. Mas pour le reste…
Océan d'agrément
Sur la vraie route enfin, le nouveau 2.0 diesel se montre raisonnablement gourmand (à peine plus de 6 litres réels en 2WD manuelle, entre 7 et 8 en AWD automatique) et brille surtout par sa discrétion. La boîte auto 9? Elle a toujours cette propension à vouloir trop bien faire, à changer de rapport à la moindre variation des gaz ou du relief. C'est un peu agaçant, sans que la conso ou les performances en profitent vraiment. Mais bon: petit inconvénient dans un océan d'agrément. Car l'Evoque est toujours aussi plaisant à conduire. Il est bien campé sur ses roues, accepte d'être malmené sur une route sinueuse tout en vous faisant bien comprendre que "Ho! y a pas écrit Jaguar, ici! Moi, c'est Land Rover". Avec le châssis Dynamic, il tolère mieux la conduite active même s'il cherche encore parfois ses appuis. Par contre, ça amortit sec et le confort normalement excellent s'en ressent un peu.
Le nouvel Evoque 5 portes 150 ch 2WD boîte manuelle démarre à 35.500€, comptez 42.700 pour un 180 ch 4WD boîte auto. A finition et motorisation égale, les prix du Coupé sont identiques.