En effet, la famille Leon sera comme la célèbre cathédrale de Barcelone: jamais finie. En tout cas tant qu'elle ne comprendra pas ce que Seat nous avait promis en 2001 avec le concept Seat Tango (pour ceux qui ont de la mémoire): un cabrio. Mais soit, là n'est pas le sujet du jour. Il n'en demeure pas moins qu'avec deux versions seulement – la 5 portes et la "coupé" – la Seat est depuis son lancement un vrai succès, puisqu'elle permet à Seat d'afficher une solide progression de ses ventes.
587 litres
Et voici donc une version qui devrait faire progresser encore Seat en général et la Leon en particulier: la ST. A la faveur de la tendance généralisée en Europe du downsizing, le break du segment C a en effet un certain succès, notamment dans le domaine du Fleet. Et en l'occurrence, la Leon ST a un solide argument puisqu'elle peut se vanter d'être un break vrai de vrai. Grâce à allongement de 27 cm de la partie arrière de la carrosserie, le coffre propose déjà en configuration normale une capacité record de 587 litres, et jusqu'à 1.470 litres une fois les banquettes rabattues. Chose rare dans cette catégorie, on peut en option choisir un siège passager à dossier totalement inclinable, ce qui permet d'embarquer des objets jusqu'à 2,67 mètres de long. Voilà qui intéressera les clients professionnels comme les représentants de commerce, mais aussi les familles qui aiment le shopping chez Ikea.
Dommage par contre qu'en dehors d'un plancher de coffre à hauteur variable, Seat ne propose aucune solution de compartimentage. Mais la Leon ST se le fait pardonner avec un autre argument: celui d'un look très réussi, de lignes qui n'ont rien perdu de leur dynamisme ni de leur équilibre malgré l'allongement. Vraiment, un beau break.
Gentille
Sur la route, la Leon (qui profite désormais de tous les récents équipements électroniques du groupe VW, du freinage d'urgence en ville au cruise control à radar en passant par le châssis piloté et l'Adaptive Steering) est pratiquement aussi cohérente et aboutie qu'une Golf. Forcément, puisqu'elle repose sur la même plateforme (la fameuse MQB) et qu'elle en partage jusqu'aux moindres organes mécaniques. Et je serais tenté de dire que cette qualité marquante est aussi son principal défaut.
Car ce qu'on ne peut reprocher à la Golf, on le peut à la fille d'une marque latine, dont le nouveau slogan "Enjoyneering" (traduisons par "l'ingénierie du plaisir") a remplacé l'ancien "Auto Emociòn". Ce qu'on a en fait dans les mains, c'est une excellente voiture, qui fait son travail avec les félicitations du jury et emmène ses occupants en toute sérénité. Mais sincèrement, on a envie de plus de plaisir, de plus d'Emociòn, pas juste d'une Golf aux habits plus aguicheurs et, il est vrai, aux tarifs bien plus compétitifs. Et c'est vrai, ces deux derniers arguments (en plus de celui du volume utile) ont déjà largement de quoi convaincre.
La Seat Leon ST 1.2 TSI 86 ch démarre à 17.300€. Les autres prix ne seront connus qu'à l'approche de la commercialisation, en janvier prochain.