Il va falloir s'habituer à une Golf Cabrio sans son célèbre signe distinctif qu'était l'arceau. Il est vrai qu'il ne facilitait pas l'accès aux places arrière, mais il était tout de même entré dans la légende. Le design est donc aujourd'hui moins personnel, mais le cabrio supporte mieux la comparaison avec une Golf normale, car la finition est un peu plus orientée vers la sportivité. Avec des options comme les jantes alliage, la peinture métallisée et les feux de jour LED, elle est même particulièrement désirable.
C'est ouverte qu'elle est la plus sexy, avec son pare-brise rectiligne et sa ceinture de caisse subtilement ascendante qui lui donne une allure dynamique. Contrairement à ce que l'on voit sur l'Audi A3 dont la Golf partage la base technique, VW a dissimulé les vilains arceaux de sécurité derrière les appuie-tête arrière. Joli, donc. Ces arceaux jaillissent en une fraction de seconde dès que la voiture perçoit un risque de retournement pour offrir la protection adéquate. Situation dans laquelle les airbags tête-thorax jouent aussi un rôle.
La Golf emprunte aussi à l'Audi A3 sa capote en toile. D'une pression sur le petit bouton chromé, elle se replie électriquement. En 9 secondes, on roule ouvert. On peut même décapoter en roulant, jusqu'à 30 km/h.
Quatre personnes
Pour un cabrio, la Golf est un petit miracle d'habitabilité. Là où un Coupé-Cabrio promène de grosses fesses mais dispose à peine d'un coffre, la Golf peut emmener quelques 250 litres de bagages. Cela dit, l'ouverture du coffre est du genre étriquée. La banquette peut être rabattue, ce qui permettra d'emmener des objets relativement longs. Cette banquette se présente comme une deux places, bien distinctes. La Golf Cabrio est donc une 4 places.
A l'avant, les occupants profitent d'une qualité typiquement Golf. Et si l'on veut – ou plutôt si l'on en a les moyens – on peut l'équiper de façon aussi luxueuse qu'il soit possible. A l'arrière, la place est plus limitée même si on a connu pire. Toit fermé, l'accès aux places postérieures devient compliqué et le dégagement à la tête est un peu limite.
A part ça, l'isolation est très efficace. Les bruits aérodynamiques sont à peine perceptibles et lorsqu'on roule ouvert, on profite d'une excellente maîtrise du bruit et des turbulences.
De "beaucoup de chevaux" à "petit appétit"
La palette mécanique en offre vraiment pour tous les goûts. Du puissant à l'économique. Même le petit 1.2 TSI essence de 105 ch remplit parfaitement son rôle de moteur d'entrée de gamme, même s'il doit ici se coltiner 200 kg de plus que dans une Golf berline. 11,7 secondes pour le 0-100 et 188 km/h en pointe, ce sont des valeurs honorables. VW annonce pour ce moteur 5,9 l/100 km, et même 5,7 avec la version BlueMotion Technology.
Les moteurs essence turbo de 160 et 210 ch font évidemment mieux en termes de prestations. Cela dit, même si cette dernière puissance est identique à celle de la Golf GTi, on ne retrouvera pas ici le caractère de celle-ci.
On peut faire plus économique encore avec les mécaniques diesel. Le 2.0 TDI de 140 ch associe la puissance et la frugalité (4,5 l/100 km). Avec le 1.6 TDI de 105 ch, c'est même 4,4 l/100 km. En série, ce dernier est associé à une boîte manuelle 5 rapports. Les autres versions ont bien une boîte 6. La version 210 ch, qui n'arrivera sur le marché qu'à l'automne, recevra en série la boîte DSG 7 rapports.
Pas de surprise du côté du comportement routier. L'accent est mis sur le confort et le supplément de poids ne se fait sentir que sur un revêtement très dégradé. Ces kilos de plus servent surtout à rigidifier la carrosserie et ils sont fort bien utilisés. Car les vibrations et les torsions que l'on ressent souvent à bord d'autres cabrios sont pratiquement absentes dans la Golf.
Concurrence
Il faudra encore attendre septembre pour voir la Golf Cabrio sur nos routes. Les prix belges seront annoncés en juin. En Allemagne, la version 1.2 TSI est facturée 23.625€, soit 4.800€ qu'une Golf berline avec le même moteur. Chez nous, la Golf Cabrio doit s'attendre à une rude compétition de la part des Peugeot 308 CC et Renault Megane CC. Et même si ces derniers sont des coupé-cabrio, la Golf et son toit en toile parfaitement isolé est tout aussi prête à affronter les quatre saisons.