Car aucun constructeur n'échappe au fait qu'au fil des générations d'une famille à succès, il arrive que l'inspiration et/ou l'excellence technique ne soit pas au rendez-vous. Ainsi la Golf GTI 6 par exemple n'était pas tout à fait à la hauteur de sa légende. Mais voici que la 7 apporte la rédemption.
Oublions le concept
Faut-il répéter encore que c'est VW qui, avec la Golf 1 de 1976, inventa le concept GTI consistant à greffer une boule de nerfs mécanique sous le capot d'une citadine à priori plutôt sage? Et si aujourd'hui les amateurs de GTI historiques se divisent entre les amateurs de la Golf et les amoureux de la Peugeot 205, la fantastique Française n'est tout de même arrivée que 10 ans après la Golf. On regrettera d'ailleurs de ne pouvoir opposer en 2013 les deux dernières venues de ces lignées, qui en sont dans les deux cas les meilleures représentantes depuis longtemps. Car alors que la 208 retourne, en termes de poids et de dimensions, vers ses racines, la Golf est définitivement passée du statut de citadine à celui de familiale compacte. Et ses 42 kg perdus par rapport à sa devancière (soit 1.351 kg) n'y changeront rien.
Sous le capot de la Golf, on trouve un tout nouveau bloc 2.0 TFSI en fonte, inauguré par l'Audi S3. La hiérarchie est tout de même respectée, puisque des 300 ch et 380 Nm de l'Audi, la Golf ne garde "que" 220 ch et 350 Nm, livrés dès 1.500 tours via une boîte manuelle 6 ou une DSG 7. Sur le papier, ça donne un 0-100 tué en 6,5 secondes et 244 km/h en pointe, pour une conso officielle remarquable (et assez réaliste en conduite coulée) de 6,0 l/100 km.
GTI Performance
Pour la première fois, VW propose une version "plus" de la Golf GTI, la "Performance". Elle ajoute 10 ch sous le capot et… 1.060€ au tarif de base, déjà pas piqué des vers: 31.330€. Mais si le prix d'entrée est un peu difficile à avaler, le supplément demandé pour la Performance le vaut largement. Non que les chiffres soient bien plus ébouriffants (250 km/h contre 246 et 6,4 sec au 0-100 contre 6,5), mais le comportement est par contre d'un tout autre niveau. La GTI de base est indiscutablement meilleure que celle qu'elle remplace par son agilité sur parcours exigeant, par la qualité du compromis confort/dynamisme, par le feedback dans la direction (crémaillère variable) et bien sûr par le ce moteur toujours, toujours, toujours disponible et prêt à envoyer la sauce Tabasco. Son train arrière est rivé au sol et il faut provoquer la voiture pour le faire danser un peu. En revanche, la motricité est souvent prise en défaut lorsqu'on remet la gomme en sortie d'épingle, même sur une route parfaitement sèche.
La GTI Performance, elle, reçoit sur le train avant un différentiel autobloquant. Pas un faux différentiel rôtisseur de freins comme sur les Seat Ibiza FR ou Alfa Mito Quadrifoglio Verde, ni purement mécanique comme sur une Focus RS, mais un mécanique piloté électroniquement, dont le fonctionnement est comparable au différentiel arrière des Quattro et à ce qu'on trouve en WRC. Et là, c'est une autre Golf qu'on a dans les mains! Ce différentiel semble réécrire les lois de la physique puisque il faut aller vraiment très loin et être un coupeur de cheveux en quatre pour trouver quelques chose à redire. On attaque la courbe, on écrase les gaz au milieu du virage et la voiture, au lieu de tendre vers le tout-droit, rentre encore plus voracement vers la corde. Une merveille! Les vitesses de passage sont donc ébouriffantes et l'ESP a beaucoup moins de travail. Chapeau! Le tout est en plus accompagné d'une bande son agressive mais pas surfaite. Enfin à notre avis, la boîte manuelle ajoute encore, par rapport à la DSG, au plaisir de conduire un engin taillé pour le fun. Mais ça, c'est vous qui voyez…
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