C'est en 1967 que Hans-Werner Aufrecht et Erhard Melcher fondent, à Burgstall en Allemagne, une entreprise de développement de moteurs de compétition. Pour le nom de la société, ils prennent les initiales de leurs noms respectifs et ajoutent celle du village natal de Aufrecht, Grossaspach: AMG.
1. Marquer des points à Francorchamps
En 1971 déjà, AMG fait parler d'elle en présentant une 300 SEL 6.8 au départ des 24 Heures de Francorchamps. Un choix étonnant parmi les BMW CSL, Alfa Romeo GTA et autres Ford Capri RS. Mais le monstre rouge de 428 ch piloté par Hans Heyer et Clemens Schickentanz se montre très rapide: cinquième aux qualifications et troisième après le départ. L'AMG accomplit tour après tour bien sagement, tandis que les concurrentes tombent comme des mouches pendant une véritable guerre d'usure. Elle termine finalement à trois tours de la gagnante, une Ford Capri RS 2600, mais avec sa seconde place, la 300 SEL – rebaptisée "Rote Sau", le cochon rouge – a réussi dès sa première sortie à susciter l'intérêt tant en Allemagne qu'en dehors. Pour AMG, c'est une belle carte de visite.
2. Boîte automatique
En 1978, AMG participe au Championnat d'Europe de Tourisme avec cette 450 SLC Groupe 2. Pour des raisons d'homologation, le V8 4.5 conserve sa cylindrée mais la magie d'AMG le porte de 217 à 375 ch. Et si AMG propose dans son programme de préparation une boîte manuelle 5, Mercedes choisit de conserver une boîte auto 3… avec laquelle Heyer et Schickentanz devront composer. Ce n'est qu'en 1980 que le Coupé gagnera sa première course, au Nürburgring.
3. Première collaboration officielle
En 1984, AMG développe déjà son propre V8 à 4 soupapes par cylindre, que Mercedes utilisera dans la 500 SEC. En 1986, Mercedes décide de pousser la collaboration plus loin, mais toujours sur le sujet des moteurs V8. Et c'est en 1993 qu'on parle pour la première fois d'une Mercedes AMG proprement dite. Entretemps, le préparateur a déménagé à Affalterbach et présente fièrement la C 63 AMG. En 1997, le nombre de 5.000 ventes est atteint. En 1991, Mercedes acquiert 51% des parts d'AMG.
4. Cascades avec la CLK GTR
AMG se voit confier la tâche de développer en 128 jours seulement une voiture qui participera au Championnat FIA-GT. Sur base du V12 6.0 de la Mercedes S600, AMG extrapole la CLK GTR, forte de 612 ch et 775 Nm. Les formes sont en effet celles de la CLK mais sous la robe, il y a surtout du carbone et de la technologie de compétition. Les règles d'homologation exigent aussi que des versions "civiles" soient construites. Ces dernières apparaissent vers la fin de la saison et diffèrent à peine des voitures de course, au grand désespoir de Porsche. 26 versions routières sont construites. Elles tuent le 0-100 en 3,7 secondes et pointent à 320 km/h. Aujourd'hui, ces voitures sont devenues impayables et introuvables. Et en FIA-GT, les CLK GTR étaient imbattables.
5. SLS, la première véritable Mercedes-AMG
Après la SLR développée par McLaren, c'est à AMG, en 2009, que Mercedes confie l'intégralité du développement de sa nouvelle Supercar. Avec ses portes papillon et son V8 explosif, elle est immédiatement vue comme l'héritière de la 300 SL, malgré sa réputation de n'être pas facile à maitriser. Depuis 2005, AMG est entièrement aux mains de Mercedes et en 2015, cette branche sportive a établi un record en écoulant plus de 70.000 voitures. Cette année, les ventes devraient atteindre 100.000 exemplaires.