Nous avons eu souvent l'occasion de vous le dire, le coachbuilding (pour les profanes: la production en séries très limitées de modèles re-carrossés) revient en vogue depuis quelques années. Nous vous avons montré ici la Ferrari unique d'Eric Clapton ou encore l'Aston Martin Rapide Jet 2+2 de Bertone. Voici donc l'Alfa Romeo Disco Volante, hommage rendu par Touring à son propre concept de 1954.
Sacrifice
La Disco Volante (soucoupe volante en italien) n'est pas seulement une belle pièce statique. Car chaque Disco Volante produite sera synonyme du sacrifice d'une Alfa Romeo 8C Competizione. La carrosserie de Touring est en effet posé sur un châssis roulant de 8C, ce qui signifie qu'entre son V8 4.7 de 450 ch couplé à une boîte séquentielle 6 rapports, sa répartition des masses quasi idéale de 49/51 entre l'avant et l'arrière, ses suspensions et ses freins à la hauteur des performances de la mécanique, la Disco Volante sera réellement une voiture prête à en découdre avec la route. Cela étant, notre cœur se tord en voyant les images d'une 8C attaquée à la scie électrique. Nous ne voudrions pas être à la place de l'ouvrier chargé de ce travail de bourreau.
Pièce par pièce
Tout ou presque sur la Disco Volante est fait de façon artisanale. Les panneaux d'aluminium sont martelés à la main sur une sorte de matrice, d'autres artisans cousent le cuir des sièges, de la planche de bord, peignent les éléments de décoration de l'habitacle… Six mois et 4.000 heures de travail plus tard, cette œuvre d'art roulante sera prête à être livrée à son riche propriétaire.
Riche comment? Le prix est top secret. Il faudra compter quelques 180.000€ pour la 8C Competizione à sacrifier, puis multiplier par 4.000 le salaire horaire des gens de Touring Superleggera, dont on ignore tout. Comme on dit dans ces cas-là: si vous devez demander le prix, c'est que vous n'avez pas les moyens…