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Reportage: Marcel Massini – L'Indiana Jones des Ferrari

A 58 ans bien sonnés, il dégage encore une passion enfantine. Le Suisse Marcel Massini voulait tout savoir de Ferrari et aujourd'hui, il peut se vanter d'être une archive vivante de la marque de Maranello.

Si une Ferrari digne d'intérêt (pléonasme) ressurgit quelque part, son portable sonne presqu'instantanément : "Marcel, que peux-tu me dire sur cette voiture ?". "Ca a commencé quand j'étais en vacances avec mes parents, j'avais 6 ans. Nous avions loué une petite maison sur une colline dans la région du Ticino. Le boulanger venait nous livrer du pain frais chaque matin… dans sa Ferrari 250 GTE 2+2. D'abord on l'entendait approcher, et puis la Ferrari noire apparaissait. Pendant deux semaines, je me suis levé de très bonne heure pour attendre ce moment."

Dino et pantalon assortis

Les créations d'Enzo prennent possession du jeune Marcel Massini, qui grandit lui-même dans une famille qui ne possède pas de voiture. "Quand j'avais 12 ans, j'ai réussi à convaincre mon père de prendre le train près de chez nous à Bâle et de nous rendre chez l'importateur Ferrari de Genève, juste pour demander une brochure de la nouvelle Dino 246 GT. J'ai encore une photo de ce jour-là, photo couleur, s'il vous plaît : moi, en pantalon jaune, devant chez l'importateur, à côté d'une Dino jaune. Par la suite, j'ai commencé à aller à des rencontres d'amateurs de Ferrari. Je pouvais prendre jusqu'à 500 photos par week-end, que je classais ensuite par numéro de châssis, propriétaire et type de voiture."

A 20 ans au volant d'une 250 LM

Rapidement, Massini se constitue de véritables archives sur le sujet Ferrari, composées d'informations liés à des photos. Et il était en contact avec les propriétaires. "C'est comme ça que j'ai fait la connaissance de David Piper et Mark Tippets, et qu'ils m'ont laissé rouler dans leur 250 LM. Je n'avais que 20 ans. Vous imaginez l'effet que ça pouvait me faire ? Je voulais tout savoir de la 250 LM, mais je ne trouvais que peu d'infos. Alors j'ai écrit à quiconque avait un rapport avec une 250 LM pour qu'ils me donnent des informations et m'envoient des photos : pilotes, propriétaires, mécanos, ingénieurs… La somme de courrier que j'ai reçu en retour a été la base de mon premier livre, qui se voulait un tour d'horizon complet des 32 exemplaires de 250 LM produits."

Archives

Massini est devenu une référence, au point de pouvoir quitter son emploi dans une banque au profit de celui d'historien : c'est l'Indiana Jones de la Ferrari. "Je n'y peux rien, c'est comme ça : j'ai besoin de tout savoir. Et c'est un vrai travail de moine car certaines voitures ont eu jusqu'à 40 propriétaires. Mais grâce entre-autres aux archives du Garage Francorchamps de Bruxelles, et aussi au registre du poste de garde de Maranello, je dispose d'une foule d'informations." Toutes ces infos sont réunies dans son bureau, dans un appartement en périphérie de Zurich. Massini connaît ainsi l'histoire de chaque Ferrari produite jusqu'au début des années 80.

La cabine téléphonique

Régulièrement, les maisons de vente qui s'apprêtent à mettre une Ferrari aux enchères demandent à Massini un rapport à son sujet. Un dossier de Massini, c'est comme une historique complète, qui se valorise à plusieurs centaines de milliers, parfois même des millions. Une Ferrari sans son dossier Massini n'est qu'une moitié de Ferrari. Parfois, c'est à la demande de collectionneurs qu'il se met à la recherche d'une voiture.

"J'ai acheté un jour une Ferrari California Spider, en Californie, sans même n'avoir jamais rencontré le vendeur. On m'avait demandé de me rendre dans une cabine téléphonique bien précise de Los Angeles. Le téléphone a sonné, j'ai décroché et j'ai reçu mes instructions : "Allez à telle maison, mettez l'argent en cash dans la boîte aux lettres puis revenez à la cabine et attendez jusqu'à ce que le téléphone sonne à nouveau." Oui, je vous le jure, je l'ai fait. Et le téléphone a sonné à nouveau. Et cette fois, le type m'a dit : "Roulez jusqu'au bout du pâté de maisons, vous verrez la voiture. Les clés sont sur la roue avant." Incroyable. Mais l'auto était bien là, et les clés aussi. Par contre, je n'ai pas reçu de facture. Et la voiture s'est avérée être une Ferrari 250 California Spider plus que correcte."

Tout cela, c'était avant que les prix n'explosent. "Depuis, les vieilles Ferrari ont acquis un statut d'œuvres d'art. Elles sont comme des toiles de maître. Et elles me font toujours autant vibrer. Ces 40 dernières années, chaque voyage que j'ai fait était lié à Ferrari. Et je ne me vois pas arrêter de sitôt."

Prêt pour la prochaine étape

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