Le jury n'a pas encore tranché si le Cybertruck sera un énorme succès ou le premier échec de Tesla. Ce qu'on sait, c'est que le pick-up électrique fait parler de lui presque chaque semaine et pas toujours de manière positive…
Vendre ? Interdit !
On s'interroge par exemple sur son utilisation hors-piste, la finition semble médiocre, la consommation gigantesque et, avec son poids à vide d'environ 3 tonnes, il n'a pas grand-chose à espérer en Europe. Tesla va visiblement plus loin, puisque, les premières livraisons étant imminentes, on découvre que le contrat d'achat contient un passage frappant qu'InsideEV a réussi à dénicher.
En effet, les conditions générales stipulent que les propriétaires ne sont pas autorisés à revendre leur Cybertruck avant un an à compter de la date de livraison. Toujours de s’en débarrasser de votre Cybertruck dans ce délai ? Dans ce cas, il ne sera possible de le revendre qu’à Tesla que pour le prix d'achat moins 25 cents par kilomètre parcouru. Si on ne suit pas cette règle, Tesla peut vous réclamer jusqu'à 50 000 dollars de dommages et intérêts.
« À la Ferrari »
Bien entendu, la raison qui sous-tend cette condition ne doit pas être poussée trop loin. Alors que les usines Tesla produisent des Model 3 et des Model Y à un rythme rapide, la production initiale du Cybertruck est beaucoup plus lente. Par conséquent, certains pourraient revendre leur Cybertruck avec un gros bénéfice, ce qui pourrait bien sûr perturber le marché.
Tesla ne réinvente pas pour autant l'eau chaude. Ford a fait de même avec la supercar GT et Ferrari est également connu pour imposer des conditions strictes dans son contrat d'achat. Récemment, Toyota a même fait quelque chose de similaire pour le Land Cruiser au Japon. Il n'est donc pas nouveau d'exiger des clients qu'ils gardent une trace de leur voiture. Pour un pick-up, en revanche, c'est tout à fait exceptionnel.