D'ici à la fin de l'année, les marques automobiles européennes devront veiller à ce que les émissions de CO2 moyenne de toute leur gamme ne dépassent pas 95 g/km. Si une marque n'y arrive pas, elle se verra imposer de lourdes amendes pour l'année suivante. Cependant, les règles ne sont pas si claires et plusieurs marques automobiles essayer de passer par le trou de la serrure. C'est le cas de Volkswagen.
Interprétation libre
L'Europe stipule que la valeur moyenne de la flotte doit être de 95 g/km, mais elle indique également que le terme "flotte" est interprété de manière assez large. En d'autres termes, un groupe comme Volkswagen est autorisé à répartir ses émissions de CO2 sur l'ensemble de ses marques et à écarter les petits acteurs (comme Bugatti).
Mais cela ne semble pas suffisant pour qu'un géant comme Volkswagen atteigne l'objectif. En conséquence, la marque allemande s'est rendue en Chine pour obtenir de l'aide. Grâce à la longue coopération avec SAIC, la société-mère de MG, Volkswagen a pu faire en sorte que MG Europe soit incluse dans le camp du CO2 de VW. Un tour de magie plutôt lucratif, car MG ne vend actuellement que le SUV électrique ZS EV sur le continent européen.
Double comptage
Bien que les petites ventes de MG ne semblent être qu'une goutte d'eau dans l'océan du géant Volkswagen, ce n'est pas tout. Les règles sont encore plus complexes. Par exemple, la moyenne d'émission de CO2 est fixée 95 g/km, mais pas pour tout le monde. Elle varie d'une marque à l'autre.
L'Europe autorise un handicap de poids. Si une marque ne vend que des voitures lourdes, elle peut émettre un peu plus de CO2. Et les voitures électriques sont plus lourdes à cause des batteries. En plaçant les MG dans son camp CO2, VW augmente non seulement la limite inférieure qu'il doit atteindre, mais il abaisse également la valeur moyenne de sa flotte. Car, oh oui, il y a une autre règle : les voitures électriques comptent double cette année dans le calcul. Bienvenue en Europe!