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L’antigel est un additif essentiel au bon fonctionnement du moteur, peu importe la marque du véhicule. En effet, le moteur génère une importante quantité de chaleur qui, si elle n’est pas contrôlée, peut provoquer d’importants dommages. Mélangé à de l’eau et ajouté au radiateur, l’antigel a pour fonction de réguler la température du moteur et prévenir la surchauffe. Ce liquide lubrifie aussi le système de refroidissement et protège ses structures métalliques contre la corrosion et les dépôts de tartre.
L’ingrédient principal de cet additif est l’éthylène glycol. Incolore et sirupeux, ce liquide hygroscopique réduit le point de congélation de l’eau et augmente son point d’ébullition, ce qui empêche l’eau du radiateur de geler, de s’évaporer ou de bouillir. Bien que toxique, l’éthylène glycol est le type d’antigel le plus répandu. Certes il existe des antigels à base de propylène glycol. Ils sont toutefois moins efficaces contre le gel, comparé à ceux composés d’éthylène glycol.
Avec le carburant et l’huile, l’antigel fait partie des composants indispensables au fonctionnement normal et à la bonne santé du moteur. Sans cet additif qui se mélange à de l’eau, la chaleur générée par la combustion provoquerait une surchauffe du moteur. A distinguer du liquide de refroidissement, l’antigel est un liquide dont le défaut peut parfois provoquer le blocage du moteur.
Souvent utilisées de façon interchangeable, liquide de refroidissement et antigel sont pourtant des notions bien distinctes. Pour rappel, le liquide de refroidissement est un mélange d’eau et d’antigel qui circule dans le système de refroidissement de la voiture. Il a pour rôle d’absorber la chaleur du moteur et de la transférer au radiateur, afin qu’elle soit dissipée dans l’air.
Vu de cette façon, l’antigel est donc un composant du liquide de refroidissement. En réalité, il empêche le liquide de geler.
Bon à savoir
A cause de sa capacité à empêcher le gel, le liquide antigel est parfois ajouté au liquide lave-glace par certains automobilistes, notamment en hiver.
A l’instar de tous les fluides intervenant dans le fonctionnement d’une auto, l’antigel se détériore avec le temps et son acidité augmente. Lorsqu’un tel phénomène survient, cela provoque la corrosion du système de refroidissement, ce qui peut potentiellement endommager d’autres éléments comme le radiateur, les tuyaux, la pompe à eau et le thermostat.
La détérioration du liquide antigel peut également favoriser l’accumulation de rouille, de saletés et d’autres contaminants nocifs au niveau du radiateur. Dans ces conditions, l’antigel ne joue plus convenablement son rôle. Cela peut entraîner des dommages de diverses natures : surchauffe du moteur, fissures ou perforation du bloc moteur, soudure du piston au cylindre, etc.
Pour prévenir ces dommages, nous recommandons de changer le liquide antigel. Mais à quel moment opérer ce changement ? La fréquence de changement varie en réalité d’un constructeur a un autre. Il est donc conseillé de se référer au manuel du constructeur. Cependant, en règle générale, l’antigel doit être changé tous les 3 ans minimum, ou tous les 48.000 Km (30.000 miles).
Néanmoins, il est plus judicieux de vérifier le niveau et l’état de ce liquide annuellement. De même, au moment de changer d’antigel, il est fortement recommandé de faire la vidange complète du circuit. Cette précaution permet d’éliminer les restes de l’ancien liquide, et donc d’éviter tout mélange avec le nouveau.
Il existe sur le marché plusieurs types de ce composant du liquide de refroidissement. Il convient de connaître ces principales déclinaisons, mais aussi les critères à considérer pour les choisir.
Il existe trois principales catégories de liquide antigel :
L’antigel organique : Cette catégorie d’additif pour radiateur a la réputation de durer plus longtemps. De même, elle est plus écologique et atteint rapidement des températures de congélation plus basses.
L’antigel inorganique : Contrairement à la catégorie précédente, celle-ci dure moins longtemps et gèle plus rapidement. En comparaison aux antigels organiques, les antigels inorganiques ne garantissent pas la même protection pour tous les composants du moteur.
Les antigels hybrides : Comme leur nom le laisse imaginer, ils sont un mélange d’additif organique et inorganique. Ils sont spécifiques à certains modèles de véhicules.
Eu égard aux différents types de liquide antigel, il est opportun de se demander lequel choisir et comment opérer ce choix.
Pour choisir un antigel, l’additif doit répondre à certaines caractéristiques essentielles. En voici les plus importantes :
Une température de congélation basse : Cette caractéristique est peut-être la plus importante, surtout pour les automobilistes qui vivent en montagne ou dans des régions très froides. A contrario, la température d’ébullition du liquide doit être élevée. Cela permet au liquide de refroidissement de maintenir toutes ses propriétés.
D’importantes propriétés anticorrosion : Ce critère de choix est essentiel pour que l’antigel puisse effectivement protéger toutes les pièces métalliques du moteur et en préserver la durée de vie.
Une faible viscosité afin de faciliter le transit vers le moteur.
Des propriétés anti-cavitation pour empêcher la formation de mousse et donc l’obstruction du circuit de refroidissement.
Des propriétés antisalissures pour prévenir les dépôts de calcaire.
La prise en compte de ces critères est nécessaire pour choisir le meilleur antigel pour un véhicule, ainsi que pour garantir le bon fonctionnement et la longévité du moteur. Le liquide le moins cher n’est pas forcément le plus adapté à une automobile.
En outre, les automobilistes doivent aussi éviter d’utiliser des antigels différents pour leurs véhicules. De même, si dans certains cas il est possible de mélanger ces additifs, il est plus prudent de s’en tenir aux recommandations du fabricant sur l’emballage. Elles précisent souvent les antigels qui peuvent être mélangés entre eux. En cas de doute sur le type de liquide à choisir et/ou à mélanger, nous conseillons de consulter un professionnel.
Les antigels destinés au circuit de refroidissement sont à verser dans le vase d’expansion, tout en restant dans la limite du repère de niveau maximal. Un éventuel dépassement de ce niveau augmenterait la pression dans le système de refroidissement.
Par ailleurs, avant de verser de l’antigel dans le vase, il est conseillé de s’assurer si cela est vraiment utile. En absence de panne et tant que la consommation du liquide de refroidissement n’est pas élevée, il n’est pas nécessaire d’ajouter de l’éthylène glycol. Mais en cas de contrôle, s’il s’avère que la quantité de ce liquide est insuffisante, il faut en rajouter. En raison de leur toxicité, les antigels doivent être manipulés avec précaution.
Quant aux antigels pour le lave-glace, ils peuvent être versés dans le réservoir de lave-glace. La seule recommandation ici est de respecter les proportions indiquées par le fabricant entre le liquide lave-glace et l’antigel. Il existe également des mélanges prêts à l’emploi, qui ne nécessitent pas de préparation préalable.
Pour ce qui est de la proportion d’eau et d’antigel à respecter, elle devrait se situer entre 60-40 ou 50-50. Ces intervalles garantissent une protection optimale contre le gel lorsque les températures sont comprises entre -25°C et -40°C. Dans tous les cas, idéalement, l’antigel doit représenter au moins 30% et au plus 60% du liquide de refroidissement.
Conduire sans antigel n’a pas de conséquences particulières tant que le mercure n’est pas proche de 0°C. Par contre, lorsque la température est proche de cette valeur, il est indispensable de verser ce liquide dans le circuit de refroidissement, au risque de voir l’eau de refroidissement geler. Le cas échéant, l’éclatement des durites ou du radiateur et l’endommagement de la pompe à eau et de la courroie de distribution peuvent avoir des conséquences.
Le moteur peut également surchauffer et être affecté de façon irrémédiable, étant donné qu’en absence d’antigel, le liquide de refroidissement ne remplit plus sa fonction.
L’antigel est un additif dont le rôle est de réguler la température du moteur, prévenir la surchauffe et protéger les pièces métalliques du circuit de refroidissement contre la corrosion. Il faut distinguer l’antigel du liquide de refroidissement dont il est un composant. Il existe différents types de liquide antigel. Le choix de l’un ou l’autre doit être guidé par des critères précis et parfois spécifiques selon le modèle de voiture. Pour garantir le bon fonctionnement du moteur, il est conseillé de vérifier annuellement le niveau de ce liquide et de le changer à bonne fréquence.
