La réduction des émissions de CO₂ est essentielle dans la lutte contre le changement climatique. L’industrie automobile dans son ensemble a un rôle clé à jouer pour une planète plus propre.
La classe CO₂ des voitures correspond à une classification environnementale attribuée à chaque véhicule en fonction de ses émissions de dioxyde de carbone (CO₂) par kilomètre parcouru. Ce classement repose sur des seuils précis et permet de situer le véhicule sur une échelle allant de la classe A (très peu émissive) à la classe G (très émissive).
Les conducteurs sont de plus en plus conscients de la nécessité de rouler plus vert. La comparaison des véhicules en fonction de leur efficacité énergétique permet de choisir un modèle plus respectueux de l’environnement.
Les classes d’émissions s’imposent comme un critère important à prendre en compte lors de l’achat d’un véhicule d’occasion en raison de plusieurs facteurs.
Au-delà de l’impact environnemental, la classe CO₂ d’un véhicule a des répercussions directes sur le coût d’utilisation.
La taxe sur les véhicules de sociétés (TVS) : en Belgique, la TVS est calculée en fonction des émissions de CO₂. Un véhicule avec une classe CO₂ élevée entraîne une TVS plus importante.
Les péages routiers : dans certains pays, les véhicules les plus polluants sont soumis à des péages plus élevés.
La prime d’assurance auto : les véhicules ayant une faible classe CO₂ bénéficient souvent de tarifs plus avantageux, car ils sont perçus comme moins polluants.
La classe CO₂ d’un véhicule influe directement sur sa valeur de revente.
Un atout pour la revente : un véhicule avec une faible classe CO₂ sera généralement plus facile à revendre et à un meilleur prix sur le marché de l’occasion.
La conformité aux normes futures : les normes environnementales se durcissant, les véhicules les moins polluants conserveront une meilleure valeur marchande à long terme.
Pour encourager l’achat de véhicules moins polluants, de nombreux gouvernements mettent en place des dispositifs fiscaux avantageux.
Le bonus écologique : ce dispositif permet de bénéficier d’une réduction sur l’achat d’un véhicule neuf respectueux de l’environnement.
Une exonération de taxes : dans certains cas, les véhicules les moins polluants peuvent être exonérés de certaines taxes locales ou régionales.
Des crédits d’impôt : des crédits d’impôt peuvent être accordés pour l’achat de véhicules électriques ou hybrides rechargeables.
De plus en plus de villes mettent en place des zones à faibles émissions (ZFE) pour améliorer la qualité de l’air.
Les restrictions de circulation : les véhicules les plus polluants peuvent être interdits d’accès ou soumis à des restrictions de circulation dans les ZFE.
Les vignettes environnementales : certaines villes exigent l’apposition d’une vignette environnementale sur le pare-brise, en fonction de la classe CO₂ du véhicule.
L’évolution des ZFE : le maillage des ZFE se densifie progressivement, rendant la possession d’un véhicule à faible émission de plus en plus stratégique.
La classification des véhicules en classe CO₂ est obtenue à partir de tests standardisés. Ces tests mesurent les émissions de CO₂ en grammes par kilomètre (g/km).
La classe CO₂ est présente sur la carte grise, ou certificat d’immatriculation. Elle se trouve dans la section V7.
L’emplacement : la section V7 se situe sur la droite de la carte grise.
Le contenu : cette rubrique précise la quantité de CO₂ émise en g/km.
L’interprétation : en fonction de la valeur indiquée, il est possible de déterminer la classe CO₂ du véhicule.
Le certificat de conformité indique pour sa part la quantité exacte de CO₂ émise par les véhicules immatriculés dans l'Union européenne. C'est un document justificatif du respect des normes de sécurité et environnementales en vigueur en Europe.
Chaque véhicule est classé de A à G en fonction de ses émissions de CO₂. Le tableau suivant récapitule les principales catégories :
Classe | Émissions de CO₂ (g/km) | Niveau d’efficacité |
---|---|---|
A | Moins de 100 | Très écologique |
B | 101 - 120 | Bonne efficacité |
C | 121 - 150 | Moyenne |
D | 151 - 170 | Légèrement émissive |
E | 171 - 190 | Assez émissive |
F | 191 - 250 | Fortement émissive |
G | Plus de 250 | Très émissive |
La réglementation européenne a un impact direct sur la classe CO₂ des véhicules en imposant des limites d’émissions de polluants de plus en plus strictes.
Le renforcement des normes : les normes Euro successives ont progressivement réduit les seuils d’émissions de CO₂ autorisés, incitant les constructeurs à développer des véhicules plus propres.
L’impact sur la classification : le respect des normes Euro est un élément clé dans l’attribution de la classe CO₂ d’un véhicule.
Les nouvelles technologies : pour répondre à ces normes, les constructeurs ont mis au point de nouvelles technologies, telles que les systèmes de récupération d’énergie au freinage ou les moteurs hybrides.
De nombreuses technologies sont développées pour réduire les émissions de CO₂ des véhicules. Ces avancées permettent de diminuer l’empreinte carbone des voitures tout en améliorant leur efficacité énergétique.
La motorisation électrique : les voitures électriques n’émettent pas de CO₂ pendant la conduite, ce qui leur permet de se classer en catégorie A (0 g/km).
La technologie hybride rechargeable (PHEV) : les hybrides rechargeables combinent un moteur électrique et un moteur à combustion, permettant de réduire les émissions moyennes de CO₂.
Le système d’arrêt et redémarrage automatique (Start & Stop) : ce système coupe automatiquement le moteur lors des arrêts, comme les feux rouges, ce qui permet de gagner une meilleure classe.
L’optimisation de l’aérodynamisme : les améliorations de l’aérodynamisme permettent de réduire la résistance à l’air, diminuant ainsi la consommation de carburant et les émissions de CO₂.
La réduction du poids du véhicule : l’utilisation de matériaux légers (aluminium, composites) permet de réduire la masse du véhicule et, par conséquent, les émissions de CO₂.
L’amélioration de l’efficacité des moteurs à combustion : l’optimisation des moteurs thermiques permet de consommer moins de carburant et donc de réduire les émissions de CO₂ par kilomètre.
Certaines voitures se distinguent par leurs faibles émissions de CO₂. Voici quelques exemples parmi les différentes catégories de véhicules :
Les citadines : les modèles 100 % électriques comme la Renault Zoe ou la Peugeot e-208 émettent 0 g/km de CO₂ en usage.
Les voitures compactes : les hybrides rechargeables comme la Toyota Prius Plug-in ou la Hyundai Ioniq Hybridprésentent de très faibles émissions (inférieures à 50 g/km).
Les berlines : les véhicules hybrides rechargeables comme la BMW 330e ou la Mercedes Classe C hybride se distinguent par leurs émissions maîtrisées (inférieures à 60 g/km).
Les SUV et crossovers : les modèles hybrides rechargeables comme le Volvo XC40 Recharge ou le Kia NiroHybrid présentent des émissions modérées grâce à la motorisation électrique.
Adopter une conduite écologique réduit à la fois la consommation de carburant et les émissions de CO₂ :
S’habituer à une conduite douce et fluide sans accélérations et freinages soudains évite les pertes d’énergie et préserve les composants mécaniques.
Préférer autant que possible l’utilisation du frein moteur au lieu du frein à pédale permet de récupérer une partie de l’énergie cinétique du véhicule, tout en repoussant l’usure des plaquettes.
Ajuster la pression des pneus améliore la tenue de route et augmente la durée de vie des pneus, tout en contribuant à réduire l’empreinte écologique.
La classe CO₂ est un critère essentiel pour évaluer l’impact environnemental des véhicules. Elle permet de comparer les modèles selon leurs émissions, aidant à faire des choix plus responsables. Les innovations technologiques, comme les motorisations hybrides et électriques, contribuent à réduire les émissions. Prendre en compte la performance écologique d’un véhicule, c’est favoriser une mobilité plus durable et respectueuse de l’environnement.