Des perspectives intéressantes pour une empreinte écologique plus faible des autos électriques
Malgré une empreinte écologique importante à la production, les autos électriques peuvent voir leur impact environnemental réduit dans les prochaines années, ceci tant lors de leur production que de leur utilisation. De nombreuses politiques convergent dans ce sens. En voici quelques-unes.
Une prise de conscience des constructeurs automobiles
Conscients de l’impact écologique de la production de voitures électriques, de nombreux constructeurs automobiles s’engagent en faveur de la neutralité carbone d’ici aux prochaines décennies. Alors que Volkswagen et Toyota projettent leur neutralité carbone pour 2050, Mercedes-Benz promet que ses véhicules seront neutres en carbone sur toute la chaîne de valeur d’ici 2039.
Quant à l’américain General Motors, il prévoit sa neutralité carbone pour 2040. Plus ambitieuse, l’entreprise suédoise Polestar prévoit de produire des voitures nettes d’émissions d’ici 2030. A cet effet, elle envisage d’éliminer toutes les émissions de carbone, depuis l’extraction des matières premières jusqu’au traitement en fin de vie, en passant par la production.
Dans le même temps, le chinois CATL étudie le développement d’une batterie Sodium-Ion, prétendument plus écologique que le Lithium-Ion actuellement utilisé sur de nombreuses autos.
Des actions à l’échelle européenne
Au niveau européen, la proposition de loi de la Commission européenne sur les batteries, une première au monde, marque un pas de géant vers une production plus écologique des électriques. Elle promet des techniques d’extraction plus éthiques et une réduction de la demande d’extraction. Le nouveau règlement du Conseil de l’UE qui impose des obligations de collecte, des exigences en matière de fin de vie et des obligations de récupération des matériaux est aussi une avancée notable.
Selon Transport & Environnement, la mise en place d’un réseau électrique européen basé sur les énergies renouvelables devrait permettre de réduire par quatre les émissions de CO2 des véhicules électriques d’ici 2030. L’utilisation d’une Wallbox constitue aussi un progrès d’un point de vue écologique, étant donné qu’elle permet de réduire le temps de charge des autos électriques.
La construction de « l’Airbus de la batterie » permettra aussi de réduire l’empreinte écologique inhérente à la production de voiture électrique. Conclu entre le France et l’Allemagne et impliquant des acteurs comme Stellantis, TotalEnergies et Mercedes, ce projet emporte des enjeux écologiques, mais également stratégiques et économiques. Il permet de limiter la dépendance de l’Europe vis-à-vis de la Chine en ce qui concerne la production des batteries pour véhicules électriques.