Pour bien comprendre la norme euro 6, il est important de préciser ce que sont les normes euro. Plus connues sous l’appellation de normes euro, les normes européennes d’émission sont des réglementations qui ont pour objectif de réduire au maximum les émissions polluantes émanant de la circulation des automobiles. Elles imposent aux constructeurs automobiles de produire de plus en plus de véhicules moins polluants. Pour les décideurs politiques nationaux, les normes euro servent de baromètre pour élaborer des programmes de réduction des émissions plus précis.
Pensées et approuvées au niveau européen, ces normes concernent principalement 4 substances :
La première norme euro remonte à 1992. Depuis, souvent tous les 5 ans, plusieurs normes antipollution dont la norme euro 6 ont vu le jour. Pour les véhicules légers, il existe 9 catégories (euro 1 à euro 6d) de normes euros, selon la date de première immatriculation de l’auto. S’agissant des poids lourds, on compte 7 classes de normes euro selon la date de première mise en circulation.
Aujourd’hui, ces normes d’émission s’étendent à au moins 230 villes européennes. Elles impliquent des restrictions de circulation de certains véhicules en fonction de leur classe de norme euro. En Belgique par exemple, la zone de Bruxelles-Capitale est une Zone de Basses Émissions ou « Low Emission Zone ». On parle plus communément de LEZ Bruxelles. Dans cette zone de la Belgique, les véhicules les plus polluants sont interdits de circulation pour améliorer la qualité de l’air.
Bon à savoir
La norme euro se trouve à la section V9 de la carte grise, précisément à la fin du code. Elle renseigne sur la classe environnementale de l’automobile. Si elle ne figure pas sur la carte grise, il faudra se référer à la date de première immatriculation du véhicule pour la connaître.
La norme euro 6 est une norme environnementale qui s’applique à tous les véhicules mis en circulation depuis le 1er septembre 2015. Comme les normes qui la précède, l’euro 6 vise à limiter les émissions de certains gaz polluants en obligeant les constructeurs à produire des véhicules légers et des camions plus propres. Depuis septembre 2015, à l’instar du nouveau Subaru Forester, tous les véhicules neufs mis sur le marché dans un pays de l’UE doivent se conformer à la norme euro 6.
Appliquée aux voitures de particuliers, l’euro 6 comporte plusieurs sous-catégories :
A travers ces subdivisions de la norme euro 6, les autorités européennes ont à cœur de mettre en place des dispositifs limitant les types de véhicules autorisés à circuler dans les agglomérations et pendant les pics de pollution. Il faut préciser qu’il n’existe pas de catégorie euro 6a.
Pour les poids lourds, les normes euros sont identifiées par un chiffre romain allant de I à VI. En vigueur depuis le 1er janvier 2014, la norme euro VI concerne donc certains camions.
Depuis l’avènement des normes euro, les contrôles étaient réalisés sur la base du NEDC (New European Driving Cycle) défini en 1973. Il s’agit d’une série de tests effectués en laboratoire sur un banc d’essai, et mesurant les émissions polluantes suite à des accélérations et décélérations.
Au fil des années, le NEDC a montré ses limites, donnant des résultats loin de la réalité du terrain. Il a donc été remplacé en 2017 par le WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedures). Le WLTP propose des tests plus proches de la conduite réelle. Il offre une précision supérieure au NEDC, même si des écarts peuvent être observés entre la situation réelle et la situation escomptée. A l’origine de ces écarts, des facteurs comme le lieu d’utilisation de l’auto, le style de conduite, etc.
Une nouvelle procédure de tests d’émissions en conditions de conduite réelle a donc été mise en place. Il s’agit du RDE (Real Driving Emissions). Effectué en ville, le test RDE est destiné à compléter les tests réalisés en laboratoire. Il permet de s’assurer qu’en laboratoire et sur route, les émissions polluantes émanant des véhicules sont suffisamment faibles.
Les polluants mesurés dans le cadre de ces tests varient selon que le véhicule soit alimenté à l’essence ou au diesel. S’agissant des oxydes d’azote par exemple, la norme euro 6 a fixé leur plafond à 80 mg/Km. Quant aux particules fines émises par les moteurs diesel, l’euro 6 les limite 4,5 mg/Km. Avec les normes euro 1 à euros 4, cette limitation de particules fines ne s’appliquait pas aux véhicules à essence comme le Ford Bronco. Elle est apparue avec la norme euro 5 de 2009.
La norme euro 6 qui figure sur la carte grise d’un véhicule permet de fixer les restrictions de circulation concernant cette auto. En effet, générant monoxyde de carbone, particules fines et gaz d’échappement, le transport routier est l’une des principales sources de pollution atmosphérique.
La finalité de la norme euro 6 est donc de lutter contre cette source de maladie et de décès prématurés en limitant les déplacements des véhicules polluants dans des zones comme LEZ Bruxelles ou des villes comme Anvers en Belgique. Ces restrictions s’appliquent sur la base de critères horaires fixés par les villes ou lors des pics de pollution.
La norme euro 6 a pour objectif principal de réduire les rejets de dioxyde d’azote responsables de maladies respiratoires. Si la majorité des véhicules neufs commercialisés depuis 2015 sont conformes à l’euro 6, il en existe qui ne sont pas compatibles avec cette certification. Datant d’avant 2015 ou même après, ces véhicules peuvent être rendus conformes à la norme euros 6. Comment faire cette mise en conformité ?
Pour répondre aux exigences de l’euro 6, les propriétaires de véhicules diesel peuvent miser sur la technologie RCS (Réduction Catalytique Sélective). Elle consiste à ajouter de l’AdBlue dans les gaz d’échappement afin de neutraliser les émissions nocives de dioxyde d’azote.
L’AdBlue est un fluide d’échappement ajouté dans les gaz d’échappement. Cet agent réducteur décompose le NOx en vapeur d’eau et en particules d’azote, moins nocives pour l’humain et l’environnement. Il permet de réduire de 95% les émissions de dioxyde d’azote. Les véhicules diesel compatibles à l’AdBlue sont conformes à la norme euro 6.
Pour rendre son véhicule conforme à la norme euro 6, l’utilisation des chargeurs DC/DC est une solution très efficace. Pour en appréhender la pertinence, évoquons le rôle des alternateurs. Intégré aux voitures par les constructeurs auto pour répondre aux normes euro, l’alternateur permet de charger la batterie cellule et d’alimenter les équipements lorsque le véhicule roule.
Or, les nouveaux alternateurs ne remplissent plus ces fonctions directement. Pour réduire les émissions nocives, le moteur du véhicule s’arrête lorsque ce dernier roule à petite vitesse ou est à l’arrêt. On parle de Stop & Start. Dans ces conditions, le moteur ne tourne pas, et l’alternateur ne produit donc pas d’énergie. La tension de sortie est dès lors faible et le cycle ne permet pas de charger la batterie. C’est à ce niveau qu’interviennent les chargeurs ou boosters DC/DC.
Branché entre la batterie de démarrage et la batterie de service, le chargeur DC/DC délivre la puissance nécessaire pour charger la batterie cellule. Il garantit la charge complète de la batterie cellule. Lorsque le véhicule roule, cette dernière sera toujours chargée. Aujourd’hui, des boosters compatibles avec la norme euro 6 sont disponibles sur le marché. Ils sont de plus en plus intelligents et ajustent la tension adaptée au niveau de charge de la batterie cellule.
La norme euro 6 est l’une des déclinaisons des normes euro. Elle a pour but de réduire les émissions nocives, notamment celles de dioxyde d’azote. Si les véhicules neufs dans leur grande majorité sont conformes à cette norme antipollution, il est possible de rendre conforme les modèles qui ne sont pas conformes à l’euro 6. Pour assurer cette conformité, les chargeurs DC/DC sont une alternative fiable, tout comme l’AdBlue et la technologie RCS qui sont spécifiques aux moteurs diesel.
