En bref
Ce que l'Abarth 500 est à la Fiat 500, cette Abarth 500e l'est à la Fiat 500e. En bref, une version électrique plus sportive de la boule sur quatre roues la plus populaire au monde.
Ce que l'Abarth 500 est à la Fiat 500, cette Abarth 500e l'est à la Fiat 500e. En bref, une version électrique plus sportive de la boule sur quatre roues la plus populaire au monde.
Abarth est un cas assez spécial. Après un demi-siècle de fabrication de lignes d'échappement sportives pour les bolides italiens fougueux, ils doivent soudainement passer à l’électrique ! Une voiture électrique qui, logiquement, n'a pas d'échappement. Comment apporter la touche Abarth au paysage électrique ? Voici l'Abarth 500e !
Qu'il n'y ait pas de doute, l'Abarth électrique transpire aussi à la testostérone. Grâce à ses caractéristiques de design presque caricaturales. La face avant est dotée d'un pare-chocs excessivement sportif (avec des entrées d’air fermées), les jantes atteignent 18 pouces et la couleur vert acide ou bleu Veneno attire l'attention comme un schtroumpf dans un festival New Wave.
Et puis il y a la pièce de maîtresse. Non, ce n’est pas un détail visuel, mais plutôt le « générateur de son Abarth » caché sous le pare-chocs arrière. En effet, en appuyant sur un bouton, on peut faire en sorte que cette 500e électrique sonne comme une Abarth avec un moteur essence. Ce n'est pas une blague ! Extrêmement puéril, bien sûr...mais ça correspond à l'image d'Abarth !
En entrant dans l'Abarth 500e, on remarque immédiatement que ce modèle électrique bénéficie de l'empreinte plus large de la 500e normale. En effet, la Fiat 500 électrique repose sur un tout nouveau châssis qui grandit légèrement dans toutes les directions. Par conséquent, même dans cette 500e Abarth, on dispose d'un peu plus d'espace à la tête, aux épaules, aux genoux et aux orteils.
Ce qui est encore plus frappant, c'est l'amélioration de la position de conduite. Enfin, on peut s'asseoir aisément dans une Abarth 500 ! Le reste de l'habitacle est caractérisé par des surpiqûres subtiles et un volant plus sportif, mais c'est là que s'arrête le style Abarth. Cela dépend des goûts de chacun, mais visuellement c’est beaucoup plus moderne que la version essence. Des plastiques durs ? Ils sont toujours là.
Alors que l’Abarth essence se contente toujours du vieux 4-cylindres de 1,4 litre, cette 500e reçoit évidemment un moteur électrique. Elle emprunte celui de la Fiat 500e, mais sa puissance est portée à 154 ch et 235 Nm (+36 ch et +15 Nm). Actuellement, ces performances c’est loin d’être une puissance impressionnante. Cependant, Abarth associe cela à un poids - relativement - faible de 1 410 kg.
En ce qui concerne la batterie, Abarth reprend la plus grande batterie de la Fiat 500e. Il s'agit d'une batterie de 42,2 kWh, dont 37,8 kWh sont utilisable. La charge se fait à 11 kW en courant alternatif et 85 kW en courant continu. Avec un 0 à 100 km/h en 7 secondes (vitesse max : 155 km/h), l'Abarth 500e devrait être aussi vive que ses consœurs à moteur essence.
Ce n'est pas pour rien que nous évoquons sans cesse l'Abarth essence, car cette 500e est en quelque sorte son successeur. Cette boule électrique offre-t-elle le même plaisir de conduite ? Eh bien, oui et non. Tout d'abord, on félicite Abarth pour les dimensions compactes. Elle reste un plaisir absolu à lancer sur les petites routes intérieures. Cependant, son grand avantage...est aussi son inconvénient !
En effet, Abarth a tellement voulu faire un équivalent électrique de la 500 sportive à essence, que cette 500e en est le résultat. En d'autres termes, elle se conduit comme une Abarth essence, sans le poids plume et sans le bruit détonnant de l’échappement, même avec le générateur de sons enfantin. En bref, cette Abarth 500e n'a pas le flair nécessaire pour vous faire sourire. Certes, elle est plus sportive qu'une Peugeot e-208, une Dacia Spring ou une Renault Zoe, mais cela s'arrête là. Les électriques sportives ont besoin d'autres arguments de vente. Pensez à une accélération hallucinante ou à la propulsion. Cette Abarth 500e n'a ni l'un ni l'autre.
La 500e semble donc être le premier pas prudent d’Abarth dans les eaux électriques. Il y a beaucoup plus à en tirer. Mais on craint qu'Abarth ne soit aux prises avec une réalité économique car il faut en vendre beaucoup pour faire baisser les prix. C’est là que le bas blaise…
L’Abarth 500e d'entrée de gamme coûte au minimum 36 700 €. La version Turismo - avec plus d’équipement, ces jantes de 18 pouces et le générateur de son – monte jusqu'à 40 790 €. Une boîte à chaussure pour l’équivalent…d’une Tesla Model 3 ! Et on ne parle pas encore de la MG4 qui coûte nettement moins cher, est plus sympa à conduire et offre plus d’espace intérieur.
Abarth qualifie cette 500e de la première bombinette électrique au monde. C'est vrai sur papier, mais en réalité, elle n'a pas le facteur plaisir de sa sœur à moteur essence. Au final, cette 500e n’est, ni plus ni moins, qu’une citadine pleine d’entrain au prix hallucinant.
Abarth 500e