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Test: Alfa Romeo Stelvio – Plutôt pas mal

Le premier SUV d'Alfa Romeo est prêt à entrer dans l'arène, et il a désigné ses cibles: Porsche Macan, Jaguar F-Pace et BMW X4. Réaliste?

Ceci est appelé à être le Best-Seller d'Alfa Romeo. Le Stelvio est le premier SUV de la marque, "Un segment dont nous ne pouvions rester absents", dit Farizio Curci, CEO européen d'Alfa. "Les SUV représentent aujourd'hui un quart des ventes en Europe. En 2016, les SUV moyens ont revendiqué 6,2% de parts de marché, et on s'attend à ce que cette part atteigne 6,4% cette année."

Alfa Romeo devra cependant composer avec une rude concurrence. Outre les bien connus Macan, F-Pace, X4 et Audi Q5, s'ajoutera encore bientôt le Range Rover Velar. "Nous visons résolument le top, et cela avec un SUV aussi sportif sur la route que notre Giulia (sur laquelle le Stelvio est basé, ndlr)."

La réalité

Commençons par un "reality check". Alfa Romeo veut que le Stelvio soit "Best In Class" sur tous les plans. Mais sur ceux de la finition et de la technologie, le Stelvio est, comme la Giulia, en retard sur ses rivaux. Pas d'assistant de bouchons pour une conduite semi-autonome (mais bien un Cruise Control adaptatif en option, et la détection de piétons), un système multimédia plutôt à l'ancienne, un MirrorLink pour Smartphone "en cours de finalisation", pas de fonction touchpad à la surface de la molette de commande… On peut difficilement parler de "Best In Class".

Vivant et confortable

A la conduite par contre, il fait vraiment la différence. Comme la Giulia, il se montre direct et très vivant, mais le Stelvio ajoute à cela le confort, ce qui le rend plus homogène et plus utilisable en toutes circonstances. Avec ses 4,69 m de long, il dépasse la Giulia de 6 cm, il est aussi un peu plus large mais partage le même empattement. La banquette arrière est suffisamment spacieuse, sans pouvoir être qualifiée de "royale", et le volume du coffre est de 525 litres, extensible à 1.600 litres en rabattant la banquette.

Alfa Romeo lancera le Stelvio le 1er avril, en deux variantes: un 2.0 essence turbo de 280 ch et 400 Nm (49.550€) et un 2.2 turbo diesel de 210 ch et 470 Nm (46.950€). Tous deux sont associés à une boîte auto 8 rapports (la seule possible) et à la transmission intégrale. D'autres mécaniques suivront plus tard mais en attendant, les deux choix actuels sont aussi excellents l'un que l'autre.

Deux caractères

OK, l'Alfa Romeo Stelvio doit très clairement s'incliner en matière de finition. Mais au volant, il tient absolument toutes ses promesses. Diesel et essence ont chacun leur propre caractère, mais sont tous deux aussi fun. Le sélecteur de mode DNA permet de ressentir de réelles différences, ainsi le mode "Neutral" est-il orienté confort, tandis que le mode "Dynamic" réduit sensiblement les temps de passage de la boîte et fait plus peser l'équilibre de la voiture sur son train arrière, qui peut recevoir de 50 à 100% de la puissance. Le Stelvio est 6,5 cm plus haut que la Giulia mais bien entendu, ses capacités "hors-piste" sont limitées. Un peu comme le Porsche Macan, son concurrent le plus direct, qui est aussi plus cher. Peut-il vraiment lui faire de l'ombre? Seul un comparatif en bonne et due forme pourra le dire. Ce qui est sûr, c'est que le Stelvio semble être paré au combat.

Approche différente

La plus grande force du Stelvio, c'est de proposer une approche différente de ce segment qui se veut tellement mode mais qui, au fond, tant en matière de design que sur le plan de la conduite, est un peu creux. Le Stelvio marque la rétine, et est enthousiasmant à conduire. Et il appartiendra à chaque conducteur de déterminer si cela suffit à lui pardonner ses lacunes. Car si on peut difficilement passer à côté de celles-ci, on peut encore moins rester insensible à ses charmes…

Alfa Romeo Stelvio 2.2 diesel
Moteur: 4 cyl. turbodiesel, 2.143 cc
210 ch à 3.750 t/min
470 Nm à 1.750 t/min
0-100 km/h: 6,6 sec
Pointe: 215 km/h
Conso: 4,8 l/100 km
Moyenne de l'essai: 6,0 l/100 km
CO2: 127 g/km
Prix: 46.950€

Prêt pour la prochaine étape

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