Fidèles à la propulsion, les BMW incarnent depuis toujours une certain notion de plaisir de la conduite automobile. C’est donc avec une appréhension non dissimulée que je me glisse derrière le volant de cette 116d, de peur de ne pas retrouver les sensations chères aux bavaroises. Il faut dire que les données techniques n’ont pas vraiment de quoi faire rêver : 116 chevaux et 260Nm pour emmener 1.310 kilos. Les performances pures témoignent d’ailleurs de ce rapport poids/puissance pas vraiment excitant : 10,6 secondes pour atteindre les 100km/h départ arrêté et moins de 200km/h en pointe.
Vraie BMW !
Heureusement, dès la sortie du parking où était parquée la voiture, mes craintes s’estompent : l’auto se montre plutôt vive, et permet des dépassements sans dangers sur nationales. La première montée d’autoroute vient d’ailleurs éteindre les dernières réticences que je pouvais encore avoir en s’insérant parfaitement dans la circulation, et en autorisant une conduite «cool» sur le sixième rapport sans n’avoir à jouer du levier pour conserver un certain dynamisme.
Dynamisme, c’est d’ailleurs le mot qui convient le mieux à cette 116d. Car sans parler de sportivité, la petite «béhème» affiche tout de même un certain tempérament, notamment en dehors des grands axes, quand la route se fait tortueuse. Son secret ? Une direction calibrée avec doigté, une boîte de vitesses courte et précise, sans oublier bien sur les roues arrière motrices. Le tout, géré par un mode «sport» (voire Sport +, avec désactivation de l’ESP pour les plus aguerris) qui rend les organes mécaniques encore plus réactifs.
Et l’écologie alors ?
Mais le mode le plus intéressant pour une conduite quotidienne est sans conteste le mode «Eco Pro» favorisant les faibles consommations et rejets de CO2 en agissant sur la réponse de l’accélérateur et en donnant des indications sur le rapport à engager ou la vitesse à adopter d’une part, mais en réduisant également la consommation des éléments énergivores (climatisation en tête) grâce à une gestion intelligente. Ajoutez à cela un dispositif Stop&Start, et vous obtenez une consommation moyenne homologuée à 4,3/100km. Une valeur qui ne semble pas trop utopique puisqu’en adoptant divers types de conduite, l’ordinateur de bord affichait 4,9l/100km au moment de rendre les clés au terme de notre semaine d’essai !
Economique…à l’usage
Vous l’aurez donc compris, avec pareille consommation, cette BMW semble bien la plus rationnelle en ces temps où l’or noir crève le plafond sur les marchés boursiers. A l’achat en revanche, une BMW reste une BMW et cette entrée en matière se voit facturée 24.400 euros. Ajoutez à cela quelques options, et vous arrivez vite au 29.615 euros de notre voiture d’essai, toujours dépourvue de la climatisation automatique ou du système de navigation.