À l'arrivée de la nouvelle Série 1, les béhèmistes ont versé une larme après le départ définitif de la propulsion sur la plus compacte des BMW. Pourtant, ces fanas de sportives allemandes ne devaient pas s'inquiéter car, fort de plus de vingt ans d'expérience avec les Mini, Munich a réussi à injecter un peu de "Freude Am Fahren" dans son nouveau châssis à traction avant.
Objectif GTI
Avec l'arrivée de cette nouvelle 128ti, le travail de dynamisme susmentionné est poussé à son paroxysme. Après tout, BMW ne pouvait pas créer une compacte traction sans en sortir une variante sportive. Certes, il y a bien la M135i, mais cette dernière fait tourner ses quatre gommes. La nouvelle venue limite son accroche aux pneus avant, avec la Golf GTI en ligne de mire.
D'ailleurs, passons en revue sa nouvelle dénomination. Enfin, nouvelle, pas tant que ça. Les plus expérimentés d'entre vous se souviendront des fameuses 1800 TI et 2002 TI des '70s et les véritables experts de BMW pointeront également vers les 323ti et 325ti Compact. Ainsi, histoire de marquer la différence entre sa nouvelle bombinette et les produits M, BMW ressort le fameux "Tourismo Internazionale".
Check-list
Pour se donner la force de combattre la reine – et ses concurrentes, par la même occasion – BMW semble avoir coché toutes les cases de la check-list. Moteur puissant ? Check. Différentiel autobloquant ? Check. Accents rouges mettant en avant le côté sportif ? Check. Eh oui, la BMW 128ti habille sa carrosserie reprise du modèle M Sport de différents accents rouges, des prises d'air à l'avant, jusqu'aux étriers de freins en passant par les jupes latérales.
D'ailleurs, c'est la même chanson dans l'habitacle. Le rouge est omniprésent. On le retrouve sur les surpiqures du volant, des contreportes, de la console centrale et, évidemment, des sièges. Histoire de marque le coup, le logo ti est même brodé dans l'accoudoir central. Au cas où vous auriez oublié quelle voiture vous aviez en main…
Seulement en auto
Cela étant, il sera difficile de ne pas remarquer le côté sportif de cette nouvelle 128ti. Premièrement de par son esthétique, mais surtout de par son châssis et son moteur. Ce dernier est d'ailleurs bien connu de la marque. Il s'agit du fameux 2,0 litres 4-cylindres TwinScoll que l'on trouve dans quasi tous les modèles. Ici, il produit 265 ch et 400 Nm de couple. Assez pour envoyer la petite bête jusqu'à 100 km/h en 6,1 secondes.
Bien évidemment, la performance en ligne droite n'est pas le point fort d'une bombinette à traction avant. BMW a donc travaillé sur l'agilité. On retrouve un différentiel à glissement limité Torsen entre les roues avant, les barres antiroulis et les freins M Sport de la M135i et une suspension rabaissée de 10 mm. Cela étant, n'espérez pas travailler du poignet, car la boîte manuelle est absente au catalogue. En sa place, on trouve une boîte auto à 8 rapports.
Conquérante
Au final, la nouvelle 128ti économise quelque 80 kg par rapport à sa sœur plus puissance au badge M, et cela en conservant la boîte auto. D'ailleurs, cette dernière se prouve terriblement efficace. Pour une unité à convertisseur de couple, les changements sont précis, nets et rapides. En sus, les rapports courts agrémentent le côté sportif.
La petite sportive se prouve également plus souple que la M135i. Cela implique un maintien de caisse moins rustique, mais sur une traction avant c'est ce qu'il faut pour réduire le sous-virage. D'ailleurs, combiné au travail de l'autobloquant cela confère à la 128ti l'un des châssis les plus dynamiques et les plus agréables du segment. D'ailleurs, notons que cette bombinette est dépourvue de suspensions adaptatives, et c'est bien mieux comme ça. La preuve d'une certaine confiance de Munich en son produit.
Une classe au-dessus
Facturée à 45 100 € (47 150 € France), la nouvelle BMW 128ti vient se placer quelque 5 000 € plus haut que la VW Golf GTi et ses concurrentes de chez Ford et Hyundai. Cependant, bien que les qualités de dynamisme soient comparables, si pas supérieures, la BMW joue dans une tout autre ligue en matière d'ergonomie et de qualité de fabrication et d'assemblage. Premium contre généraliste.
Conclusion
Avec la 128ti, BMW ne fait pas que dépoussiérer une ancienne dénomination. Non, la nouvelle bombinette transpose le "Freude Am Fahren" dans une nouvelle dimension, celle de la traction avant. Rapide, dynamique, agile et stimulante, elle finit par surpasser son objectif principal pour même venir faire de l'ombre à sa sœur arborant le badge M…