Qui se souvient de la BMW Série 3 Active Hybrid ? Lourde, chère et finalement peu économique à l'usage, l'auto a disparu des écrans radars sur la pointe des pieds. Mais à l'heure de la mobilité douce et des énergies renouvelables, pas question d'abandonner le segment. Le constructeur à l'hélice l’a donc remplacée par un produit nettement plus abouti, et plus sobrement baptisé 330e.
3h, 30km.
La Série 3 hybride est désormais équipée d’un vrai moteur électrique dont les 88 chevaux viennent en renfort des 184 chevaux du moteur 4 cylindres TwinScroll pour offrir 252 ch en travaillant de concert. En laissant l'auto gérer d'elle-même la répartition essence/électrique (Auto), les accélérations sont franches, sans rupture de charge grâce au couple de 250 Nm électrique disponible en continu dès 0 tr/min, qui passe à 420 Nm dès 1.450tr/min lorsque le moteur thermique intervient.
Ce moteur électrique est également capable d’officier seul sitôt que la sollicitation de l’accélérateur se réduit, ou en activant le mode «Max eDrive» qui permet de profiter d’une trentaine de kilomètres (40 km annoncés) jusqu’à 120 km/h dans le silence absolu. Il faudra pour cela avoir chargé les batteries de 7,6 kWh en 3h sur une prise domestique ou en 2h12 sur une Wallbox. Dommage toutefois qu’il ne soit pas possible de recharger complètement les batteries en roulant comme chez Mercedes. Ici, la charge se limite à 50% en activant le mode de préservation de l’autonomie électrique. Dans tous les cas, la passation entre électricité et essence se fait de manière imperceptible, sans rupture de charge, et la boîte de vitesse s'en accommode avec brio, se montrant répondante et parfaitement gérée.
Vraie BMW ?
La Mercedes C350e nous avait réellement impressionnés par son dynamisme sur route. Or, le dynamisme, c'est justement le cheval de bataille des créations munichoises ! Les ingénieurs avaient donc une certaine pression sur les épaules au moment de sortir leur 330e... Et il ne faut que quelques centaines de mètres pour se rendre de l’excellent travail accompli par les hommes de BMW !
Comme les autres Série 3, celle-ci reçoit les traditionnels modes de conduite qui agissent sur la réponse des composants mécaniques. En activant le mode Sport, on constate que cette BMW écologique n'a rien perdu de son dynamisme, conservant sa direction précise et directe, alliée à un châssis à la fois incisif et confortable. Cette Série 3 fait montre d’une réelle vivacité, bien aidée par son équilibre des masses parfait, 50-50. Tout au plus pourra-t-on lui reprocher de s'écraser un peu plus sur ses suspensions en virage, la faute au surpoids engendré par les batteries sans doute (1.735 kg).
6l réels
A 43.250€, cette BMW 330e s’affiche près de 8.000 euros moins cher que sa concurrente étoilée. Mais comme sur cette dernière, la consommation annoncée à 2,1l/100km n’est qu’illusoire, et dans la pratique, tourner aux alentours des 6l/100km en mode «Auto» est tout à fait louable.