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Test: BMW 420d – L'art du compromis

La BMW 420d pourrait être Belge tant elle recherche le compromis. Elle a le look, mais il lui manque le punch. Du moins dans cette version 163 ch.

Il faudra bien chercher pour trouver quelqu'un qui ait à redire à l'esthétique. La remplaçante de la Série 3 Coupé est aujourd'hui un modèle à parts entières dont les lignes tirées de coupé présentent un très bel équilibre.

En la voyant, le mot "noblesse" vient aussi immédiatement à l'esprit. Le long capot évoque la puissance, au point qu'on a bien envie d'un 6 cylindres au minimum. Or la BMW Série 4 est la preuve manifeste que le downsizing est une excellente idée… pour d'autres voitures. Dès le départ, le 2.0 turbo diesel a la vie dure, particulièrement ici, dans cette 420d à la belge, comprenez en version fiscale 163 ch plutôt que 184. Les deux versions sont au même prix et c'est là qu'on regrette de ne pas vivre en Flandre. Car grâce aux nouvelles taxations au Nord du Pays, il n'y a plus de raison de se priver des chevaux supplémentaires. De notre côté de la frontière linguistique hélas, il en va tout autrement…

Lisse

Côté couple par contre, les deux versions affichent les mêmes 380 Nm livrés dès 1.750 tours. La voiture abat le 0-100 en 7,5 secondes mais au volant, on n'a pas l'impression que les choses sont si rapides. Et sincèrement, quand on investit 39.150€ (avant de jouer avec la liste d'options), a-t-on envie de s'entendre dire qu'on conduit une voiture lisse? D'un autre côté, avec une moyenne durant l'essai de 5,7 l/100 km, nous étions un litre seulement au-dessus de la moyenne officielle (CO2: 124 g/km). Et grâce aux conseils judicieux dispensés par la voiture chemin faisant, nous avons même réussi à atteindre brièvement les 4,7 l annoncés.

Au besoin, la 420d peut atteindre 240 km/h en pointe. Mais il ne faut pas aller aussi vite pour remarquer les qualités du châssis. Le train avant est à la fois léger et précis et même avec cette puissance minimale, il est possible de guider le train arrière du pied droit. Sauf que là encore, on sent qu'une centaine de bourrins en plus serait bienvenue.

Oui, on l'aime, le châssis de la Série 4, un châssis digne des BMW de grand cru. Mais pas avec ce moteur, et encore moins avec les jantes 18'' à pneus profil bas de notre voiture d'essai. La vilaine secousse qui en résulte à chaque mouvement de carrosserie annihile toute la souplesse dont font preuve les suspensions. C'est peut-être parfait sur une autoroute-billard mais sur un revêtement mal entretenu, ces gommes tuent le confort et nuisent à la motricité au point de voir le contrôle de traction de mettre en branle lorsqu'on accélère. Pour tout vous dire, cette configuration déplait à nombre de nos confrères.

Xénon et clim en série

La BMW 420d coûte près de 5.000€ de plus qu'une BMW 320d. Et cet écart est réellement perceptible à bord. Le style est identique, mais l'équipement est plus généreux. Ainsi la climatisation est-elle en série, tout comme les phares au xénon. Bien sûr il reste un long catalogue de choses que l'on peut s'offrir. Pour une boîte automatique par exemple, comptez 2.190€. Mais sachez que la boîte manuelle 6 était parfaitement à notre goût.

En résumé, la BMW 420d fait tout ce qu'on peut attendre d'elle: elle vous emmène à destination dans le silence et sans trop boire, et tous les fashionistas de la planète vous regarderont passer avec envie.

Prêt pour la prochaine étape

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