Ce n’est pas que les places arrière de cette Série 8 Gran Coupé ne soient pas confortables, loin de là. Grâce aux 201 mm ajoutés sur l’empattement par rapport au coupé, l’espace aux jambes est plus que suffisant, et la garde au toit reste satisfaisante pour un adulte d’un bon mètre quatre-vingts, malgré le pavillon profilé. Ce qui interpelle le plus, c’est la présence d’une place centrale. Celle-ci se révèle dans les faits très difficilement utilisable, puisque la console centrale se prolonge jusqu’à la base des sièges arrière, obligeant de passager central à s’asseoir pratiquement dessus à califourchon. N’aurait-il mieux pas valu ne conserver que deux places arrière et profiter de l’espace central pour ajouter un petit rangement, histoire d’ajouter un peu d’aspects pratiques en plus du coffre de 440 litres ?
Berline de sport
On sent donc bien que si les places arrière ne sont pas inconfortables, on n’est clairement pas dans une Série 7. Logique, puisque la place de prédilection de cette Série 8 se trouve à l’avant, derrière le volant. C’est là qu’on profite au mieux du potentiel dynamique de cette berline, qui a tout hérité du coupé. Elle semble même quasiment mieux équilibrée, grâce à son empattement plus généreux et à un tarage de suspensions pilotées qui alterne à merveille entre l’absorption des irrégularités et le maintien en courbes, y compris sur ses modes de fonctionnement Sport.
Sur cette 840i, le capot renferme un six-en-ligne 3 litres de 340 chevaux. Un moteur qui brille par la disponibilité de son couple, dont les 500 Nm sont atteints en permanence de 1.600 à 4.500 tr/min. Les accélérations sont donc nettes et musclées en toutes circonstances, d’autant que la boîte automatique à 8 rapports profite de réglages assez sportifs… même sur les modes de conduites les plus softs. Elle n’hésite pas à repasser un rapport au moindre coup de frein pour garder la mécanique dans sa zone optimale dans les relances.
Le centre de gravité très bas et la direction directe et suffisamment informative renforcent le sentiment général de dynamisme, et rendent cette Série 8 Gran Coupé d’une agilité étonnante dans les enchaînements de courbes, au regard de ses 5,08 mètres de long. On notera encore que la 840i est la seule motorisation proposée en propulsion ou en transmission intégrale, les 850i et 840d Gran Coupé ne retenant que cette dernière proposition.
Bip, bip
On ne vous fera pas l’étalage de la liste d’équipements et d’options d’aide à la conduite, longue comme un jour sans pain. Dernière nouveauté en date ? Un signal sonore pour nous prévenir que nous approchons d’un panneau STOP. Il en résulte des « bips » et des corrections automatiques incessants si l’on ne prend pas la peine de désactiver manuellement (et à chaque redémarrage !) ces dispositifs, ce qui peut s’avérer excessivement énervant en conduite dynamique. Mais BMW est loin d’être le seul constructeur dans ce cas, malheureusement…
BMW | 840i Gran Coupé |
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Moteur | 6 cyl. en ligne, turbo essence, 2.998cc |
Puissance | 340 ch de 5.000 à 6.000 t/min |
Couple | 500 Nm de 1.600 à 4.500 t/min |
0-100 km/h | 5,2 secondes |
Pointe | 250 km/h |
Conso | 7,2 l/100 km |
Moyenne de l'essai | 9,4 l/100 km |
CO2 | 170 g/km |
Prix | 93.500€ |