En bref
En s’électrifiant, le BMW (i)X1 perd en habitabilité, mais il gagne en performances. Le nouveau venu électrique est compétent, bien équipé et demeure pratique. Pourtant, il est aussi lourd…et cher !
En s’électrifiant, le BMW (i)X1 perd en habitabilité, mais il gagne en performances. Le nouveau venu électrique est compétent, bien équipé et demeure pratique. Pourtant, il est aussi lourd…et cher !
Le nouveau BMW X1 est passé par une sacrée poussée de croissance. Si grande, qu’elle le fait presque frôler avec les concurrents du segment supérieur. Mais ça, vous le saviez déjà, puisqu’on en avait déjà parlé dans notre essai du X1 xDrive23i. L’autre nouveauté, c’est que le plus petit des SUV de Munich se décline désormais en version 100 % électrique. Pour cela, un changement de nom s’impose : voici le iX1.
Le iX1 étant une variante du X1 thermique, son design est…identique ! Pourtant, afin de nous donner quelques lignes à écrire, BMW ajoute des détails subtils ci et là. Il y a d’abord la calandre. Toujours aussi grande et toujours aussi étrange – oui, on sait, les goûts et les couleurs – elle est désormais fermée et présente un motif en losange. Du moins sur les modèles en concession, car les premiers exemplaires (comme sur nos images) se dotaient d’une calandre « normale ».
Pour le reste, on redécouvre le plus petit SUV de BMW qui, à 4,5 m de long, a bien grandit par rapport à son prédécesseur. Bref, au final, le iX1 ne se différencie que par son badge sur le hayon.
Dans l’habitacle, c’est la même mélodie, à un détail près. L’arrivée d’une grande batterie dans le plancher chamboule quelque peu l’habitabilité. D’une part, les passagers se retrouvent avec les pieds placés plus haut et, d’autre part, il y a moins de place dans le coffre. Eh oui, BMW a dû supprimer la banquette coulissante. Résultat : la capacité du coffre passe de 540 à 495 litres.
En réalité, on ne sent pas cette différence une fois au volant. C’est simple : électrique ou pas, le (i)X1 présente toujours un tableau de bord assez bas et dominé par le Curved Display. Le quoi ? C’est le terme marketing de BMW pour parler du pan de verre qui groupe l’instrumentation digitale à l’écran tactile de 10,25 pouces de l’infodivertissement. Notre ressenti ne change d’ailleurs pas : BMW continue à cacher toutes les fonctions (climatisation, modes, assistances à la conduite, freinage régénératif, etc.) dernières des menus compliqués et ça n’aide pas l’ergonomie…
Enfin, des différences…et pas n’importe lesquelles ! Eh oui, le BMW iX1 est 100 % électrique. Pour faire la transformation, Munich a logé l’accu dans le sous-plancher et un moteur électrique sur chaque train roulant. Résultat : 313 ch et 495 Nm de couple. Assez pour faire passer le plus petit des SUV – pardon, SAV – de BMW de 0 à 100 km/h en 5,6 secondes.
L’accu, on en parlait, présente une capacité de 66,5 kWh, dont BMW utilise 64,8 kWh. C’est la fameuse capacité « net ». Cela confère au iX1 une autonomie maximale de 440 km dans les meilleures conditions. Envie de plus d’autonomie ? Pour cela, il faudra opter pour l’autre variante électrique récemment ajoutée, la eDrive20, qui affiche une autonomie de 475 km (WLTP). Côté charge : le chargeur embarqué est de 11 kW (22 kW en option) tandis que la charge rapide monte jusqu’à 130 kW pour récupérer 80 % d’autonomie en 30 minutes.
Dès les premiers tours de roue, on note que le iX1 est un SUV électrique puissant destiné aux longues autobahn. C’est là qu’il est le plus serein et le plus confortable. En effet, à cause du poids supplémentaire de la batterie et de la modification de suspension que cela engendre, le iX1 n’offre pas un confort des plus ouatés.
La conduite électrique est, cependant, exemplaire. Avec le sélecteur de rapport en « D », la régénération se fait à trois niveaux – qu’on change toujours via ce fichu écran – de la roue libre au freinage régénératif. Pour une véritable conduite « une pédale », il existe un mode « B ». Alléluia ! Avec cet agrément de conduite, on se prête plus à l’économie et notre consommation moyenne s’est fixée à 19,9 kWh/100 km (été), bien supérieure à l’homologation WLTP la plus faible. À l’écran, l’autonomie maximale affichée n’atteignait pas les 400 km.
La plus petite des BMW électriques est désormais un SUV et il n’est pas petit pour autant. Logique que le prix monte, donc. Cependant, il grimpe ici au-dessus de la concurrence, américaine notamment. L’entrée de gamme eDrive20 commence à 49 950 € (France : 46 900 €), mais le iX1 xDrive30 demande 57 950 € (France : 57 150 €). Notre modèle d’essai dépassait même les 70 000 € ! De quoi nous étouffer dans notre café…
Le BMW iX1 est un SUV électrique compétent, c’est indéniable. Cependant, comme à l’accoutumée chez les électriques, sa version la plus puissante dotée des quatre roues motrices est la plus gourmande mais surtout la plus onéreuse !