En bref
La M3 Touring, comme son nom l'indique, est la variante break de la BMW M3. Une voiture que les amateurs de M réclament depuis des décennies. Enfin, on peut prendre son chien avec sur la piste...pour chasser les chronos !
La M3 Touring, comme son nom l'indique, est la variante break de la BMW M3. Une voiture que les amateurs de M réclament depuis des décennies. Enfin, on peut prendre son chien avec sur la piste...pour chasser les chronos !
La division M de BMW s'est offert une belle surprise pour son 50e anniversaire. Non seulement avec la réincarnation de la 3.0 CSL, la M4 CSL affûtée et le…euh…XM hybride rechargeable. Mais elle s’est aussi fait un beau cadeau : cette M3 Touring. Une combinaison de deux mots que les amateurs de BMW M avaient arrêté d’espérer depuis longtemps. En effet, pendant des décennies, BMW a dit « non » à une variante break de la M3. Mais ça, c’était avant. Bon sang, quel bon choix !
Dès le premier regard, on remarque qu'il ne s'agit pas de la 318i Touring du quartier. Grâce à l’énorme calandre exclusive aux M3 et M4. On ne lui donnerait pas le qualificatif de « belle » si vite, mais associée au capot accentué et aux passages de roues élargis, la face avant est impressionnante.
Les changements M s'étalent également sur les flancs et les fesses. Il suffit de regarder la fente derrière le passage de roue avant, ces ravissants rétroviseurs et les quatre sorties d’échappement reconnaissables entre tous. Important : les jantes sont de 19 pouces à l'avant et 20 pouces à l'arrière. Les passages de roues plus larges à l'arrière sont presque caricaturaux, mais ça lui va tellement bien.
L'intérieur de la M3 Touring est celui de la Série 3 faceliftée. Ainsi, on trouve désormais le curved display sur le tableau de bord qui se compose de deux écrans numériques. Sur le volant sport, deux boutons M brillent toujours par leur couleur rouge. L'un d'entre eux fait passer la voiture dans un mode plus extrême que l'autre, ou l’inverse selon la configuration personnalisée. Le sélecteur vitesse (pour la boîte automatique) est également unique à la M3 et est flanqué d'un bouton de démarrage rouge.
Si on laisse de côté les agressifs sièges-baquets en fibre de carbone optionnels, on trouve un habitacle remarquablement confortable et ergonomique. Tant à l'avant qu'à l'arrière. BMW M semble donc avoir reçu des instructions claires : rendre la 3 Touring plus rapide, pas moins pratique. Cela se voit également dans le coffre qui continue à offrir 500 litres d’espace. Avec un hayon et une lunette arrière ouvrante, comme la tradition des break BMW l’oblige.
Bien entendu, la nouveauté de la M3 Touring ne se trouve pas dans le coffre ou l’habitacle, mais sous la peau. En effet, BMW M a fait preuve d'une grande rigueur. À l'avant, on retrouve le 6-cylindres en ligne S58 de 3,0 litres qui fait également bon ménage dans les M4 Coupé/Cabrio et M3 Berline. La Touring est exclusivement proposée en version Competition xDrive et, à ce titre, envoie 510 ch et 650 Nm de couple aux quatre roues via la boîte automatique à 8 rapports. Pour vous donner une idée, ce bloc est plus puissant que le V10 qui se cachait à l'avant de la M5 Touring d’il y a quelques années. En allemand, on appelle cela le « Weiterentwicklung » (progrès).
Qu’est-ce que ça signifie en chiffre tout cela ? Un 0 à 100 km/h d'à peine 3,6 secondes et une vitesse de pointe de 250 km/h qui peut être portée à 280 km/h pour la modique somme de 2 500 € (M Driver’s Pack). Vous voulez savoir la meilleure ? L’Alpina B3 Touring qu’on a essayé récemment affiche une vitesse de pointe de…302 km/h !
Un moteur en pleine forme à l'avant n'est qu'une chose, bien sûr. Il faut aussi des bons composants pour maintenir l'ensemble en ligne. Suffit de demander à la Mustang de Ford d'antan. Ici aussi, BMW M s'est permis d'aller jusqu'au bout. Ainsi, les passages de roue élargis ne sont pas là pour faire joli, mais pour donner à la M3 Touring plus de stabilité. En outre, la M3 Touring reçoit les renforts arrière de la M4 Cabriolet. Tout simplement pour assurer la rigidité de caisse.
Le résultat est un chef-d'œuvre sur roues. Cette M3 Touring n’est pas moindre qu'une M4 Coupé ou une M3 Berline. Son poids de 1,9 tonne est peut-être un peu élevé, mais la transmission intégrale sous la carrosserie confère au break un caractère enjoué greffé sur le survirage. Si vous voulez faire le malin, vous pouvez aussi débrayer l'essieu avant pour vous amuser en propulsion ! Un peu plus de silence ? Mettez le tout en mode confort et la M3 Touring glisse tel le gendre idéal. C'est absurdement impressionnant.
Il fut un temps où les oiseaux parlaient encore et où la voiture électrique semblait un futur lointain, une BMW Série 3 Touring était un rêve accessible aux familles. Entre-temps, les prix ont complètement explosé. Cette M3 Touring Competition xDrive ? Elle affiche un prix de base de 103 450 € (France : 116 650 €). Il n'y a pas si longtemps, c'était le prix d'une Porsche 911. D'un autre côté, cette M3 Touring peut facilement suivre une 911 sur circuit, alors que les enfants sont assis à l'arrière et que le chien lèche la lunette arrière.
En d'autres termes : la M3 Touring offre plus de performances sans sacrifier le confort. Seule l’attache-remorque doit rester au placard, car elle n'est (officiellement) pas disponible sur ce modèle. La consommation ? Elle oscille autour de 13,5 l/100 km. Mais elle dépend fortement de la démangeaison du pied droit…
« Tout vient à point à celui qui sait attendre », comme le dit l’adage. Dans le cas de cette BMW M3 Touring, il est plus vrai que jamais. Car c'est le moment ou jamais pour cette sportive. Et ce, en dépit d'une concurrence qui s'essouffle. La M3 Touring est-elle préférable à l'Alpina B3 Touring ? Pour la puissance brute, sans aucun doute. Il s'agit sans doute de la meilleure sportive performante jamais fabriquée…