Après le succès chez nous de la BMW Clubsport Trophy, un Championnat disputé par des 325i de différentes générations, ce sont maintenant une douzaine de très prisées M235i Racing qui ont atterri sur notre territoire. Douze des 20 exemplaires produits l'hiver dernier par BMW.
Une M235i fraichement diplômée du sport-étude
La BMW M235i Racing est assemblée sur les mêmes lignes que les versions de route de la BMW du même nom. La différence? La voiture a suivi un programme de fitness très spécial qui lui a sensiblement gonflé les muscles. Elle est tout équipée de pièces M Performance, également disponibles en option pour le modèle normal. Mais la vraie différence tient en des flancs élargis et des arches de roues où prennent place des gommes Dunlop larges de 265 mm. Comparée à la version Racing, la M235i normale – même habillée d'options M Performance – à l'air encore bien sage.
La mécanique de la M235i a évidemment été quelque peu bidouillée pour lâcher ici 333 ch. Ensuite, la version course de la Série 2 reçoit une barre stabilisatrice en carbone empruntée à la M4, ce qui améliore la rigidité de la voiture. Et quand on sait que la boîte automatique 8 est à peine modifiée par rapport à la version standard, on comprend que le but de BMW avec cette voiture de course est de faire autant que possible la promotion de ses productions routières. La modification de boîte concerne surtout la gestion électronique, dont le programme revu autorise des passages de rapports encore plus rapides, et un mode automatique qui peut être complètement désactivé. Parce que faire la course en "D", ça ne se fait pas… "Un vrai pilote, ça change le vitesse soi-même", comme on le dit chez BMW. Dans la M235i Racing donc, la boîte présente un mode véritablement séquentiel, ce qu'on ne retrouve pratiquement plus que sur les voitures de compétition.
Voiture d'usine prête à l'emploi
Bref, il est établi que cette dernière proposition en date de BMW Motorsport – la M6 GT3 est encore en cours de développement – est déjà un plaisir à regarder. Mais la question cruciale est: et sur le circuit, ça donne quoi? Et bien comme le titre le laisse entendre, il est évident à bord de la M235i Racing qu'elle sort tout droit de l'usine. Durant les 1.000 premiers kilomètres, elle se montre extrêmement raide, et c'est surtout au volant que ça se remarque. La voiture se place à merveille dans les virages et malgré l'absence de gros spoiler arrière, il y a autant d'appui qu'il en faut. A l'arrière, sur la porte de coffre, on trouve en fait une petite lèvre aérodynamique en carbone, semblable à celle dont on peut équiper la version route. Le résultat est que la voiture est collée à l'asphalte et qu'elle se sent comme un poisson dans l'eau sur les tracés sinueux. Le 6-en-ligne 3.0 turbo met à disposition un couple plus que suffisant dans les régimes inférieurs et comme nous le disions, une écurie bien remplie de 333 chevaux. Bref, on a la totale et tout est mis en place pour exécuter des tours le plus vite possible.
Le bureau
Dans l'habitacle, le lien avec la Série 2 de route est encore évident. Ainsi trouve-t-on la planche de bord dans son intégralité, boîte à gants comprise. Bien sûr la plupart des boutons ont perdu leur fonction, puisque la clim par exemple, ainsi que tous les équipements inutiles dans une voiture de course ont été supprimés pour gagner du poids. Le volant vient – comme on s'y attend – du catalogue M Performance, il est revêtu d'Alcantara et affiche des LED indicateurs de changement de rapport.
En résumé, même si la voiture ne cache pas qu'elle est basée sur la Série 2 civilisée de M. Tout-Le-Monde, la BMW M235i Racing est clairement une vraie voiture de course taillée pour la compétition. Rendez-vous ce week-end à Spa-Francorchamps pour la première belge de la M235i Racing Cup, version belge..