Mais d'abord, un petit mot sur le côté "best-seller inattendu". Au lancement des Active et Grand Tourer, les puristes ont hurlé devant ce véhicule pas franchement Béhemme, qui osait en plus l'impensable: la transmission aux roues avant. Mais la mission des Tourer était justement d'attirer de nouveaux clients. Mission plus qu'accomplie: 80% des acheteurs n'avaient jamais eu de BMW avant. Et au passage, Le Série 2 a tué le Mercedes Classe B, grosse satisfaction pour le constructeur munichois.
Plus fluide
Nous le disions, les retouches esthétiques sont comme toujours très limitées: naseaux agrandis, nouveaux boucliers avant et arrière, nouveaux blocs optiques (phares LED adaptatifs en option), nouvelles couleurs et nouvelles jantes au catalogue, et on a fait le tour. C'est peu, mais le design s'en trouve tout de même plus fluide, plus élégant, et même un peu plus dynamique, ce que les images rendent hélas assez mal.
Moins dure
A l'intérieur, les changements portent sur la commande de boîte auto, maintenant électronique et non plus mécanique, sur le nouveau combiné d'instruments, sur les nouvelles fonctions connectées du système multimédia, mais surtout sur une critique entendue par BMW: les sièges. Tout en conservant une fermeté très germanique, ceux-ci sont désormais constitués d'une mousse vraiment plus confortable, qui devrait rendre les longs trajets largement plus agréables.
Et ajoutons que cette mise à jour comprend une aide active au maintien de voie, active jusqu'à 60 km/h.
Moins de CO2
Côté mécanique, BMW n'a pas changé l'offre mais a tout retravaillé pour réduire les consos et les émissions, et tous les moteurs diesel sont maintenant dépollués à l'AdBlue. Toujours dans cette optique, BMW a aussi augmenté l'autonomie électrique de la version hybride plug-in 225xe. Sans augmenter le volume des batteries, juste grâce à la meilleure connaissance de la technologie, BMW a gagné une quinzaine de kilomètres, donc 44 km en mode zéro émissions, qu'on peut utiliser jusqu'à 120 km/h. Bref, on peut aller plus loin avant le réveil du 3 cylindres essence turbo 1.5. Sur une distance qui pourrait être celle que vous faites le matin pour aller au boulot, mais avec moins de bouchons et plus de portions sinueuses où nous avons sorti la cravache, nous avons terminé sur une moyenne de 2,9 l/100 km.
La seconde partie de l'essai a démarré sans avoir rechargé les batteries. En mode hybride, donc. Là encore, nous ne nous sommes pas privés quand les routes donnaient envie de rire un peu, mais nous avons été très bon père de famille quand ce n'était pas le cas. Résultat: un peu plus de 6 l/100 km. Pas mal, pour un véhicule dont nous avons bien exploité les 224 ch.
Engageant
Nous avons aussi essayé une version plus abordable, à savoir le 218i, qui dispose du même bloc que la 225xe, sans aide électrique bien sûr et revendiquant 140 ch. Un moteur qui fait preuve d'une énergie étonnante quand on bascule en mode Sport, et dont les vocalises parviennent à peine à franchir l'excellente insonorisation. Il est aussi largement suffisant pour se rappeler qu'avec le Ford C-Max, et dans une moindre mesure le Renault Scénic, le Série 2 Active Tourer compte parmi les monospaces les plus engageant à conduire. Comme quoi, malgré l'embourgeoisement de la marque, la gamme BMW compte encore certaines références de segment. Mais pas forcément celles qu'on croit…
BMW 225xe Active Tourer |
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Moteur: 3 cyl. turbo essence, 1.499cc + mot. élec. |
224 ch à 4.400 t/min |
220 + 165 Nm de 1.250 à 4.300 t/min |
0-100 km/h: 6,7 sec. |
Pointe : 202 km/h |
Conso: 2,3 l/100 km |
Moyenne de l'essai: 6,1 l/100 km |
CO2: 52 g/km |
Prix: 39.350€ |